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Depuis toujours les Indiens et la Nature ont été deux termes indissociables, liés dans l'image que nous en avons tant dans les grands classiques de la littérature, de la BD ou du cinéma. Le présent ouvrage, s'il n'est pas conçu dans un esprit religieux mystique, ni même par une adhésion à l'idéologie New Age par rapport aux Indiens, ou par on ne sait quel militantisme écologique acerbe, relève plutôt d'une forme d'écologie spirituelle.
En cela, le motif premier du livre, son intérêt réside plus dans la fusion totale des Indiens avec la Nature et non comme si ces derniers étaient des parangons d'une écologie traitée à toutes les sauces... Dans ce voyage, nous sommes conviés à la "re" -découverte d'une terre du début du monde avec des personnages sortis tout droits d'un grand mythe que l'on croyait éteints. Le livre instaure la contemplation d'une nature si puissante dans son omniprésence qu'elle force toujours le respect avec ses paysages qui abritent des animaux sauvages encore libres, et ses horizons enivrants.
Parce que l'histoire de ce livre, c'est aussi celle de la Dernière Frontière qu'au fil des pages nous pouvons saisir. Entre les Indiens et la Nature il y a l'évidence tant physiologique que spirituelle, métaphysique et pour tout dire, parfois, "mystique" . Les mythes en rapport avec la nature décrits ici nous le démontrent. Mystique au sens noble et "traditionnel" du terme, celui que les Indiens appréhendent dans leur héritage spirituel qu'ont façonné des siècles de cosmogonie.
Les photographies commentées ne sont pas de simples "illustrations" et font plus que d'évoquer la nature. Elles expriment sa diversité, sa force et sa faiblesse, des hommes aux cultures variées qui en dépendaient et avaient appris à vivre avec elle en harmonie, jusqu'au Cercle de la vie brisé à l'arrivée des étrangers venus de l'Est. Les Indiens sublimaient tant les paysages, les grands espaces que nous sommes en mal d'imaginer qu'il ne s'agisse pas d'un phénomène de réciprocité.
La disparition des dernières immensités sauvages laisse répandre l'idée que nous assistons à la fin d'un monde, voire notre propre fin. Conçues comme des documents scientifiques, géographiques et ethnographiques, ou comme des curiosités ou des tableaux artistiques, ces photographies - rares et pour certaines inédites - dépassent l'instant furtif de la prise de vue et l'intention du photographe. Elles nous invitent à diriger notre regard vers l'avenir.
Les Indiens ont été combattus, spoliés, dépouillés, humiliés pour être finalement "protégés" par ceux-là même qui les envahirent. Des Parcs naturels pour la Nature, des Réserves pour les Indiens. Pour les deux, un même surprenant pouvoir de résilience.
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