80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Les communautés humaines, les lignages ou les individus ont parfois la tentation de se donner des ascendances fabuleuses, fausses mais crédibles et efficaces, qui rehaussent leur dignité aux yeux de leurs contemporains. La construction de ces "généalogies imaginaires" a pu, selon les moments, les besoins et les individus, ou encore les valeurs dominantes du temps, s'inscrire dans deux ordres bien différents : celui du religieux qui amène à revendiquer une adhésion très ancienne à la religion dominante (ou la fidélité à sa forme les plus pure) ; celui de la culture laïque, qui affectionne les ascendances légendaires propres à légitimer les vertus que l'on revendique pour soi-même. De Benedict Anderson à Pierre Nora ou Colette Beaune, les études sur la naissance des identités nationales ont pris en compte cette dimension. Ici, en dehors des identités nationales, d'autres niveaux de l'appartenance identitaire sont explorés : en deçà, celui de l'appartenance locale ou ethnique ; au-delà, celui de la place que l'on se donne, à l'époque moderne, au sein d'une chrétienté qui se fragmente ou, un peu plus tard, de tel ou tel empire qui se disloque. L'analyse a été centrée sur les sociétés européennes qui se sont étendues de part et d'autres des mers et, à travers quelques exemples, elle a également pris en compte les redéfinitions identitaires de groupes colonisés. La vigueur des patriotismes locaux, les défis liés aux déplacements des migrants et à leur enracinement outre mer, les défis lancés aux peuples dominés, nous offrent en effet un beau terrain d'observation.
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