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De 1940 à 1944, le régime de Vichy voulut affirmer une autorité sans partage et imposer aux Français un programme réactionnaire et antirépublicain. Il lui fallut mettre en place un appareil de propagande efficace, masquer la réalité d'un pays occupé et d'un régime policier derrière l'image exaltante d'une nation en pleine Révolution nationale. Les fêtes allaient jouer un rôle central dans ce dispositif. Elles résumaient, à elles seules, la doctrine du Maréchal, centrée sur les trois termes de la devise vichyste : le « Travail » (autour du 1er Mai), la « Famille » (avec la fête des Mères) et surtout la « Patrie » (des cérémonies de la Légion française des combattants à la fête de Jeanne d'Arc, en passant par la Quinzaine impériale).
Jusqu'au bout, cette conquête des esprits et des coeurs mobilisa les énergies et attira les foules. Elle donna lieu à plus d'un détournement, à plus d'un geste de contestation implicite ou manifeste. Les fêtes du Maréchal illustrent toute la complexité d'une période dont l'héritage est encore présent dans l'imaginaire français et l'identité nationale.
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