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En trente-cinq ans de médecine d'urgence, je n'avais jamais connu cela. Un mal inconnu, invisible, qui tue les malades et leurs soignants. Un mal qui a mis l'économie de la planète à genoux, a expédié toute une population en prison pendant deux mois, a affamé les misérables et fait trembler les puissants. Un mal qui a failli faire s'effondrer le dernier rempart d'une société moderne, son système hospitalier.
Tout mon univers de médecin, de chercheur, de professeur : ma vie. Je dirige le SAMU d'Avicenne à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, dans le département le plus pauvre de France qui a battu tous les records de mortalité du pays, dans la pire crise médicale depuis la Seconde Guerre mondiale. Est-ce que ce mal allait nous submerger, nous annihiler, comme une peste du Moyen Age envoyée par un ange de la mort, né aux confins du monde asiatique ? Trois mois de lutte acharnée.
Trois mois, c'est une éternité. Et demain ? A quoi tout cela aura-t-il servi ? Oui, j'ai peur de nouveau. Peur du jour d'après. Moi, je sais une chose : je ne serai plus jamais comme avant.
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