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Les chefs du clergé catholique, c'est-à-dire les évêques et les grands vicaires, sont éclairés et attachés au gouvernement, déclarait Napoléon Bonaparte devant le Conseil d'Etat en 1804, deux ans seulement après la mise en place de l'Eglise concordataire. Si l'on connaît assez bien les évêques que Napoléon a popularisés sous la forme des préfets violets, on ne sait quasiment rien de leurs collaborateurs, les vicaires généraux dont le rôle fut pourtant décisif dans la réorganisation de l'Eglise catholique. L'ouvrage de Jacques-Olivier Boudon permet de mieux connaître les élites ecclésiastiques de la France napoléonienne, omniprésentes dans la société, figurant au sacre de Napoléon, comme au baptême du prince impérial. Après une présentation d'ensemble du haut clergé, il offre le portrait des 92 évêques et de 250 vicaires généraux de la France napoléonienne, dans ses frontières de 1802, c'est-à-dire englobant les départements belges et rhénans. Ces parcours individuels, qui plongent dans l'Ancien Régime et traversent la Révolution, font revivre l'une des époques les plus mouvementées de l'Eglise catholique. Ils mettent aussi en valeur l'action de ces hommes qui ont été les principaux animateurs de la reconstruction concordataire, sans négliger les rapports, parfois conflictuels, avec le pouvoir napoléonien. Une contribution essentielle à l'histoire de l'Eglise catholique des lendemains de la Révolution et à l'histoire des élites de l'époque napoléonienne.
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