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Les courtisans juifs des sultans marocains, XIIIe-XVIIIe siècles

Couverture du livre « Les courtisans juifs des sultans marocains, XIIIe-XVIIIe siècles » de Nicole S. Serfaty aux éditions Bouchene
  • Date de parution :
  • Editeur : Bouchene
  • EAN : 9782912946140
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 266
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

La présence de courtisans juifs à la cour des sultans mérinides (XIIIe siècle) est perçue comme une ­manifestation discordante au vu de la situation sociale et du passé récent de leur groupe d'appartenance. L'émergence des premières lignées de courtisans juifs dans les cours espagnoles et... Voir plus

La présence de courtisans juifs à la cour des sultans mérinides (XIIIe siècle) est perçue comme une ­manifestation discordante au vu de la situation sociale et du passé récent de leur groupe d'appartenance. L'émergence des premières lignées de courtisans juifs dans les cours espagnoles et orientales (entre le Xe et XVe siècles) a pu créer le «précédent» augurant l'apparition d'un phénomène similaire de l'autre côté de la zone d'influence andalouse, sur la rive africaine.

Ainsi, après l'expulsion définitive des juifs ibériques (1492) et l'installation de bon nombre d'entre eux au Maroc, les sultans des trois dynasties successives ­recruteront des financiers, des conseillers ou des ambassadeurs descendants de ces immigrés. De plus, tous ces hauts dignitaires appartenant à d'éminentes familles - Ben Waqqasa, Ben Batash, Ben Zamirou, Pallache, Maimran ou Ben 'Attar - représentaient, protégeaient et dirigeaient leur propre communauté.

Quels événements ont précédé l'ascension de cette élite issue d'une société minoritaire vivant en Terre d'islam ? Comment situer ce phénomène sur l'échelle des valeurs admissibles par la société majoritaire ? Peut-on l'attribuer à une évolution des mentalités ­favorisée par une conjoncture favorable ? Faut-il les distinguer des Hofjuden, les juifs des cours européennes.

Aucune réponse n'est possible sans admettre a priori que les réalités politiques et sociales avaient bousculé les interdits concernant l'octroi de pouvoir aux non-musulmans, modifié les mentalités et permis l'accès à des voies théoriquement prohibées.

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