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Au décès de Francine, Arthur, son époux, voit ses enfants, Ethan et Maggie, quitter Saint-Louis pour New-York.
Centré sur lui-même, il laisse passer les mois sans prendre de leurs nouvelles.
Quand Ethan et Maggie reçoivent une lettre d’Arthur les invitant à passer le week-end dans la maison familiale, ils décident de pardonner à leur père son égoïsme et acceptent l’invitation.
A lire chez ses parents.
Quand Arthur Alter, décide de réunir ses deux enfants dont il s'est éloigné depuis la mort de leur mère, deux ans auparavant, il joue son dernier atout pour conserver la maison familiale et son train de vie. Mais leur réunion idéaliste ne réveillera t-elle pas d'obscures ressentiments ?
Avec ce roman, l'auteur déconstruit la famille parfaite avec une intelligence et une rudesse que l'on ne peut que souligner. Dans une alternance passé-présent, on découvre des couches de souvenirs, d'événements qui nous rapprochent de l'histoire ou du caractère des personnages. C'est lent, laborieux, distant et nécessaire.
On se laisse glisser dans ce récit virulent où les passions familiales s'appellent et se répondent, non sans amour-haine et une ombre de causticité. On s'attaque aux modèles de la société américaine et ses contradictions, avec une forme d'humour et de férocité.
L'écriture mêle habilement secrets et pudeurs, aux révélations et confrontations. On écorche les codes, on gratte les vernis pour se confronter à l'opacité humaine. On assiste à des dialogues sourds ou fielleux.
On est prisonnier de l'énergie de ce roman qui dessine un portrait grossier des personnages. Les interactions sont faussées par les ambitions non révélées. Le déroulement de la chronologie familiale reste l'essence même du roman. La psychologie d'Arthur, Maggie et Ethan se cristallisent au fil des pages en réponse à la souffrance et au vide de "l'absente" Francine. Avec les héros de ce roman, on ne se fait pas de cadeaux, quand on veut bien regarder la vérité en face.
L'auteur porte une réflexion volontaire et pose ici les limites au consumérisme et à l'individualité dans un déballage familial qui n'est finalement qu'un prétexte...
Quatrième de couverture:
Les Alter forment une famille presque comme les autres: névrosée, aimante, empêtrée dans ses contradictions. Arthur, Francine et leurs enfants- Ethan et Maggie - sont les héros de cette saga qui élève la comédie au rang d'art. Sous les coups de griffes, le roman interroge la notion de bien à notre époque, et prend le pouls de la nature humaine: qu'est-ce qui fait une vie? Quand peut-on dire qu'on a réussi la sienne? Comment survivre aux désillusions, au couple, à la mort d'une mère adorée, aux repas qui s'éternisent ou à une bar-mitsva?
Mon avis:
Un ouvrage surprenant...
Une histoire qui peine à débuter, certains passages mériteraient peut-être d'être raccourcis afin de rendre au texte sa dynamique, un portrait de famille désormais classique entre le père raté, le fils inadapté socialement, la fille altermondialiste et la mère, seule véritable altruiste de cette famille mais disparue... Et puis, au fil des pages, un attachement certain qui émerge pour ces quatre-là, conscients de leurs failles, voire même de l'empathie y compris pour les plus désagréables d'entre eux.
C'est finalement avec nostalgie que l'on referme ce livre qui ne laissera personne indifférent.
Dans la famille Alter, je vais commencer par demander le Père, Arthur, un homme égoïste, froid, limite calculateur. Il n'a pas vu ses enfants depuis plusieurs années et se rappelle à leur bon souvenir un matin de printemps, comme ça, sans raison apparente, cela l'a pris comme une envie de pisser. Sauf qu'Arthur ne fait jamais rien sans arrière pensée.
Si je continue et demande la Fille, Maggie, je ne serais pas forcément mieux lotie. Il faut dire qu'elle a de qui tenir, la petite, même si elle fait tout pour réagir à l'inverse de son père.
Par contre, en demandant le Fils, Ethan, sensible et touchant, ou la Mère, Francine, une vraie sainte, j'ai semble-t-il un peu plus de chance.
Et c'est sans oublier la Grand-Mère, la mère de Francine, maîtresse femme voulant diriger le vie de sa fille, même devenue adulte, ou le Grand-Père, père d'Arthur, un raté de chez raté. Et encore, c'est sans compter les tantes, cousins et autres pièces rapportées dans cette famille, finalement, (presque) comme les autres.
J'ai passé un bon moment avec ce roman. J'aime les histoires de familles, les va et vient dans le passé, dans l'histoire familiale, le fait que nous sommes toutes et tous, finalement, le produit des générations précédentes et qu'on tente de gérer au mieux l'héritage qu'on nous a transmis.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman : le milieu universitaire américain, aussi bien du point de vue des professeurs que des étudiants, les relations entre les protagonistes, les enjeux qui se jouent à l'intérieur de la cellule familiale, à différents niveaux.
Les personnages, quoique parfois un poil caricaturaux, sont plutôt bien léchés même si je déplore un côté trop manichéen à mon goût : Arthur et Maggie m'ayant exaspérée la plus grande partie du roman ; à l'inverse de Francine et Ethan dont j'ai pris le parti rapidement. J'aurais aimé un peu plus de subtilité et de finesse même si je pense que c'est totalement délibéré de la part de l'auteur.
En parlant de l'auteur, d'ailleurs, la quatrième de couverture le compare à Philip Roth ou à Jonathan Franzen. Ce n'est pas totalement faux même si je verrais pour ma part très bien ce roman adapté au cinéma et, avec derrière la caméra, un certain Woody Allen. Car à bien y regarder, j'ai trouvé que pas mal de passages du livre étaient assez « alléniens », il manquait simplement, et c'est peut-être là la grande différence, le ton comique du réalisateur pour en faire un grand roman. L'auteur s'est appliqué, la plume est très agréable, et pour un premier roman il s'en sort vraiment très bien, de mon point de vue. Mais il m'a cependant manqué un je ne sais quoi de fantasque pour trouver ce roman génial car je ne sais pas s'il m'en restera finalement grand chose dans quelques temps.
Altruiste : qui s'occupe des autres de façon généreuse et désintéressée.
La famille Alter se dit altruiste.
Une famille bien sous tous rapports.
Oui, mais, apparemment seulement.
Car Arthur, Maggie, Francine, Ethan forment une famille « normale », « banale » et pourtant…
- Arthur, le père, est un raté, d’une ambition démesurée, d’une frustration inégalée, capable d’adultère quand sa femme se bat contre un cancer, totalement démissionnaire de son rôle vis à vis de ses enfants et de sa vie en général quitte à perdre la maison familiale.
- Ethan, le fils, un être totalement inadapté socialement, reclus et replié sur lui-même.
-Maggie, la fille, révoltée contre tout système, tellement à l'écoute des problèmes des autres et du monde qu'elle en oublie ses proches.
- et Francine, la mère, le pivot, psychologue, qui n’a pas hésité à sacrifier sa carrière pour sa famille.
Vous l'aurez compris, le livre est un appel à la réflexion sur l'altruisme, l'égoïsme, le consumérisme, le couple et bien d’autres sujets propres à la société américaine contemporaine.
« Les Altruistes », déjà le choix du titre et du nom de la famille Alter donnent le ton d'emblée : cyniquement drôle. L'écriture alerte, vive, pétante, bourrée d’humour au vitriol d'Andrew Ridker fait le reste.
Andrew Ridker dissèque avec son premier roman, une famille comme les autres, comme la vôtre, dans son intimité souvent cachée, souvent indécelable. La famille sans ses couverts sociaux et bienséants. La famille où chacun œuvre à sa survie. Où chaque membre est en proie à ses propres démons : remord, culpabilité, secret, cupidité ...
Tout y est : la solitude, le besoin de reconnaissance, le mensonge, la colère, la trahison, l'argent, la maladie, la mort. Le petit quotidien des uns et des autres tenus par les liens du sang qui ne tiennent parfois qu'à un fil.
Andrew Ridker prend le parti de jouer avec les repères temporels, en narrant, par un jeu de flashbacks, la vie d'une génération à l'autre.
Qu'est-ce qui peut faire l'originalité de ce roman et distinguer l'histoire de la famille Alter ? Les personnages qu’Andrew Ridker égratigne avec affection et ce qu'il faut d'indulgence pour les rendre sympathiques, à défaut d’attachants.
Francine, la mère, est le personnage principal du roman. Chaleureuse et généreuse, mais morte d’un cancer du sein depuis deux ans, elle reste omniprésente et se démarque comme la seule vraie altruiste de la famille. Mais elle a aussi ses secrets.
Tout comme Arthur, son mari, figure égoïste par excellence, un loser narcissique et pingre, prompt aux mensonges et aux tromperies qui n’hésite pas à soudoyer ses enfants pour conserver la maison familiale !
Les enfants, eux, ne se remettent pas de la mort prématurée de leur mère et chacun, à sa manière, en paye les frais.
Ethan, lui, est plutôt dépressif et introverti, étouffé dans son enfance par la personnalité d’ogre de son père.
Quant à Maggie, adolescente, déjà, elle voulait changer le monde. Mais, elle ne cesse de se punir et de jouer les martyrs depuis la mort de sa mère.
J'attendais beaucoup de ce roman précédé de critiques élogieuses faisant référence à des auteurs qui m'inspirent. Pour autant, cela reste, pour moi, une lecture divertissante mais sans doute pas inoubliable. L'histoire prend son temps pour se mettre en place.... c’est un livre écrit par un américain pour des américains, mettant en scène une famille américaine…on dirait du Woody Allen sans l’être totalement… il y manque du peps, de la légèreté.
En fait, je n'ai perçu aucune singularité ni dans le propos, ni dans la forme, car cette famille de névrosés, j'ai eu l'impression de l'avoir déjà croisée souvent.
Si vous aimez les thèmes de la vie quotidienne de la classe moyenne, dans les quartiers résidentiels de l'Amérique contemporaine, traités avec une prose aux qualités d'ironie et de clairvoyance, cette plongée satirique au cœur d'une famille juive de la middle class, dysfonctionnelle à souhait, et pas vraiment sympathique, devrait vous plaire !
Car "Les Altruistes" offre une réelle réflexion sur la famille, le couple, l’individualisme et le poids lesté du passé à travers les points de vue complémentaires de Francine, son mari et leurs deux enfants.
Avant tout, un grand merci aux éditions Rivages pour m’avoir permise de lire ce roman à défaut d’avoir pu rencontrer l’auteur lors de son passage à Paris.
Ce roman retrace la vie d’une famille somme toute banale. Les Alter sont une famille comme tant d’autres : un couple, deux enfants, une histoire d’infidélité, la maladie, le décès, les rancoeurs, le désamour.
Histoire d’une famille ordinaire oscillant entre l’absence de communication, les non-dits et les névroses de chacun.
Chaque personnage n’est que la caricature de lui-même et certains passages traînent beaucoup trop en longueur.
Je me suis ennuyée à sa lecture espérant un sursaut qui n’est jamais venu. Dommage
Un livre sur les familles dysfonctionnelles? Yep, c'est pour moi ! Je dois avoir des trucs à soigner.
Arthur Alter est le moins que l'on puisse dire un père éloigné de ses enfant.
Il a perdu sa femme Francine d'un cancer du sein et à sa grande surprise se sont leurs deux enfants, Ethan et Maggie, qui ont reçu l'argent de la succession, argent dont il ignorait l'existence.
Ethan et Maggie ont déménagé à New YorK, loin de Saint Louis et de ce père narcissique qui a déjà une maîtresse.
Ethan, déprimé, mène une vie de reclus dans son appartement grâce à son héritage et Maggie une vie très frugale bien décidée à consacrer sa vie à aider les autres.
Après deux ans, Arthur écrit à ses enfants pour leur proposer de venir passer un week-end chez lui. Serait-ce l'heure de l'expiation et du pardon ?
Voilà un roman aux perspectives narratives multiples aussi drôle que dramatique.
L'auteur a choisit de ne rendre aucun de ses personnages intrinsèquement sympathique. Ils sont tous caricaturaux.
Mais à travers ce trio, Andrew Ridker soulève nombre de questions:
- Qu'est-ce que cela signifie d'être une bonne personne ou de faire le bien?
- Dans quelle mesure le passé affecte-t-il votre présent et votre futur?
- Pouvez-vous tenir votre éducation responsable de vos actions et de votre personnalité?
- C'est quoi une famille?
Si le début est un peu lent, les personnages difficiles à cerner et les sauts dans le temps déstabilisant, la seconde partie de ce roman est tout à fait captivante.
Il faut laisser le temps aux parcours personnels de se dérouler pour que l'histoire de cette famille prenne tout son sens. Et comme dans un puzzle, toutes les pièces finissent par concorder, formant une comédie caustique très réussie.
Traduit par Olivier Deparis
« Famille dysfonctionnelle, je vous aime » pourrait suffire à résumer mon avis concernant le premier roman phénomène d’Andrew RIDKER, jeune auteur américain. Mais c’est un peu plus compliqué que ça !
Dans la famille ALTER, je voudrais le père, Arthur, homme pingre et peu délicat qui a décidé du jour au lendemain de faire déménager toute la famille pour son ambition personnelle. Egocentrique, infidèle et cupide, il tente de renouer avec ses enfants après le décès des suites d’un cancer de Francine, son épouse.
Dans la famille ALTER, je voudrais la mère Francine, femme aimante, secrète et dévouée dont l’esprit plane encore sur sa famille. Psychologue spécialisée pour les couples en difficultés , elle a vu clair dans le jeu de son mari volage et a lègué par testament toute sa fortune cachée à ses enfants,à la grande surprise de tous .
Dans la famille ALTER, je voudrais le fils, Ethan, jeune homme introverti et sensible qui n’assume pas son homosexualité. Surtout aux yeux de son père. A la suite du décès de sa mère, il a quitté un job très rémunérateur pour rester oisif et cloîtré chez lui.
Enfin, dans la famille ALTER, je voudrais la fille, Maggie, jeune femme révoltée et rebelle qui a décidé de faire le bien autour d’elle tout en oubliant ses proches qui ont besoin d’elle. Notamment son frère.
Les ALTER qui vivent à Saint Louis, ville universitaire des ETATS UNIS, sont à l’image de la société américaine : contradictoires, engagés, détraqués et passionnés…
Une fois le portrait de chacun des membres de la famille ALTER rapidement dressé, on comprend vite que leurs relations sont complexes, bouillonnantes et singulières et c’est là, j’avoue le grand intérêt du roman.
Les ALTER sont un concentré explosif qui va détoner et se dévoiler tout au long du récit par le biais de flash backs mais aussi à l’occasion d’une invitation totalement intéressée du père. En effet, celui-ci souhaite renouer avec ses enfants dans le seul objectif de leur soutirer de l’argent et ainsi éviter la faillite.
Cette saga familiale vire rapidement au règlement de compte et chacun se découvre avec ses faiblesses, ses contradictions et ses craintes. Les personnages d’Andrew RIDKER ne laissent pas indifférents. Ils nous agacent, nous émeuvent, nous font sourire et nous questionnent sur notre propre famille et nos convictions intimes. Le roman de ce jeune primo romancier interroge sur les dérives de la société actuelle, ses discordances et l’engagement de chacun érigé comme une fin en soi. Pour ma part, j’avoue avoir surtout aimé les personnages parfois décalés, un brin caricatural dont les répliques ou les pensées m’ont souvent interpellée et quelques fois profondément exaspérée.
Le ton cynique voire insolent d’Andrew RIDKER et l’humour grinçant de certaines scènes m’ont beaucoup plu, j’ai aimé ce parti pris volontaire de l’auteur de vouloir choquer et suscité l’indignation.Il a un style acéré et vif qui donne du rythme à son roman et accentue son côté mordant ce qui n’est pas pour me déplaire.
Sans être un coup de cœur, LES ALTRUISTES a été pour moi une belle découverte et Andrew RIDKER est très certainement un auteur à suivre.
Merci aux éditions RIVAGES et à Nathalie ZBERRO pour leur confiance et au #PicaboRiverBookClub pour le partage !
MYMY
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2019/09/01/37605281.html
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