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Un nouvel impérialisme menace la paix du monde, et il est russe. C'est cette réalité que l'invasion de l'Ukraine par la Russie oblige à regarder en face. Celle d'un impérialisme de revanche, mû par le ressentiment des nations déchues qui retournent leurs blessures en agressions contre d'autres peuples. Celle aussi d'un impérialisme de mission, convaincu de défendre une vision du monde conservatrice et identitaire, alternative aux idéaux démocratiques assimilés à une décadence occidentale. Celle enfin d'une puissance nucléaire à la merci d'un homme et de son clan oligarchique, ayant basculé de l'autoritarisme à la dictature.
Outre sa propre population que cette fuite en avant guerrière détourne de ses aspirations sociales et de ses revendications démocratiques, la première cible de cet impérialisme est le libre arbitre des peuples à disposer d'eux-mêmes, leur droit de choisir leur destin, leur liberté d'inventer leur futur. C'est le ressort de la crise ukrainienne depuis 2014. Mais c'est aussi celui de l'intervention russe en Syrie venue, à partir de 2015, au secours de l'une des pires dictatures du monde arabe, comme ce fut celui de la seconde guerre de Tchétchénie en 1999 où, déjà, Vladimir Poutine affirma son pouvoir par la violence en menant une guerre d'extermination contre les volontés indépendantistes d'un peuple du Caucase.
Il nous reste à comprendre pourquoi, pour la plupart, nos gouvernants, politiciens, diplomates, hommes d'affaires, éditorialistes et commentateurs, n'ont pas vu venir le surgissement de ce spectre né des décombres de l'URSS, offrant une synthèse agressive du stalinisme communiste et du tsarisme grand-russe. Cet aveuglement est consubstantiel de l'ascension, dans nos débats publics, d'idéologies nationalistes et autoritaires, racistes et anti-démocratiques.
Cet essai entend le démontrer en exhumant les polémiques fondatrices qui accompagnèrent la crise yougoslave, notamment lors de la guerre du Kosovo en 1999, dont L'Épreuve fut partie prenante. Près d'un quart de siècle après, La Contre-épreuve en vérifie et confirme les analyses à l'aune du présent. Le tout à l'enseigne de cette recommandation du poète Édouard Glissant : « Agis en ton lieu mais pense avec le monde. »
Essai très accessible permettant de situer l'actuelle guerre en Ukraine.
Même si on n'a rien d'un politologue, ni d'un économiste, ni d'un historien, ce journaliste sait nous embarquer avec lui afin d'essayer d'y voir plus clair et pourquoi personne, ou presque, n'a pris la mesure de ce qui se tramait à l'Est.
Habituellement je suis plutôt septique quant à la lecture d'ouvrages écrits par les journalistes, mais là, je dois concéder que l'auteur a su me donner l'envie de le suivre dans le labyrinthe de ses recherches. Car oui, il s'agit bien d'un ensemble de faits qui sont observés, mis dans un contexte général de telle manière à devenir une explication possible.
Edwy Plenel essaie de donner des pistes quant aux significations que peut avoir l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Pour l'essentiel il y voit un impérialisme qu'il nomme de "revanche". de revanche contre l'Ukraine ? pas forcément ; plutôt celle d'une nation déchue qui s'en prend à d'autres peuples (oui, pas pays, mais bien peuples). ce peuple est persuadé qu'il se doit de conserver quoi ? le passé ? ça aussi ça n'est pas si limpide pour nous autres.
Dans tous les cas il s'agit d'une bataille rangée contre "notre décadence occidentale" en général.
Edwy Plenel essaie de comprendre pourquoi les politiques aux manettes ont laissé "pisser" avant de se réveiller le 24 février 2022.
En tant que journaliste et co-fondateur à Médiapart, il est très bien placé pour planter le décor sur des faits historiques avérés. Il commence par le premier réel signe avant-coureur de cette marche en avant diligentée par un seul homme ; allez, disons avec quelques oligarques à ses côtés.
Edwy Plenel positionne les pions que Poutine place et avance depuis 2014 avec la guerre du Donbass et de la Crimée, voire depuis 1999 avec celles de la Tchétchénie et du Kosovo. Ce sont toutes ses répétitions qu'Edwy Plenel appelle "l'Epreuve". Ce qui suivra sera "La Contre-épreuve", une simple vérification de "l'Epreuve".
En trois mots pour ébaucher le contenu, l'auteur rappelle tous ce que tous les parties politiques ont hyper mal évalué, observé. de Jean-Pierre Chevènement aux côtés de François Hollande à de Sarkosy qui ont en d'ailleurs généré l'opinion de Macron, en passant par Marine le Pen et un sacré joli paquet de commentateurs en tout genre, personne n'a su qu'ils se faisaient tous manipuler par un seul homme. La haine de cet homme contre "le genre, les genres" est incommensurable. Cette quête identitaire il l'a vendu à son peuple, par autoritarisme souvent mais pas que. Purifier est le mot d'ordre.
Merci à notre babélionaute Jean-Pierre, pseudo Kielosa, de m'avoir donné l'envie de le lire.
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