80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« La révolution, c'est la lutte des classes la plus âpre, la plus furieuse, la plus désespérée. Et aussi la guerre civile. » Lénine, octobre 1917 « Nous épurerons la Russie pour longtemps. » Lénine, Lettre à Staline, 22 juillet 1922 Lénine n'était ni un aventurier avide de pouvoir ni un tyran capricieux. Un seul but motivait cet intellectuel fanatique et habile tacticien : le bonheur de l'humanité grâce à la révolution communiste étendue au monde entier. Elle nécessitait des sacrifices : la lutte des classes sans pitié et le nettoyage de la terre russe. La dictature s'imposa donc, par la guerre, par la terreur, par l'épuration.
Mais il est une autre arme dont Lénine s'empara pour instaurer la première dictature d'un parti-État : les mots. S'il a lu et annoté Clausewitz, Marx et Engels, il a écrit des milliers de pages - théorisation, propagande, mots d'ordre - qui constituent les archives fondamentales de la révolution russe. Elles sont au coeur de la biographie politique que livre Dominique Colas, restituant l'originalité radicale du bolchévisme.
Du coup d'État révolutionnaire d'octobre 1917 à la guerre civile, de la tentative d'invasion de la Pologne aux effets du léninisme en France, de l'électrification à la famine, l'auteur fait se répondre les discours et les actes, la réflexion et les combats et dresse un portrait original de celui qui fut l'acteur central de la dictature bolchévique.
Dominique Colas est professeur émérite de science politique à Sciences Po où il a dirigé les études doctorales sur la Russie et l'Europe de l'Est. Il est chercheur au CERI (FNSP-CNRS). Il a publié de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues, notamment Le Léninisme (PUF, 1998), Citoyenneté et nationalité, (Gallimard, 2004), Races et racismes de Platon à Derrida, Paris, (Plon, 2004), Le Glaive et le fléau. Généalogie du fanatisme et de la société civile (Grasset, 1992).
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année