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Intarissable d'éloges sur les bienfaits d'une éducation des filles bien tempérée, la société raisonneuse des Lumières renâcle à passer aux actes.
La vie quotidienne dans les écoles de la capitale, bien pourvue en ce domaine pour satisfaire les aspirations de chacun selon ses moyens, ne brille guère par ses audaces novatrices. Inspirées et édifiées au XVIIe siècle par le souci de former de bonnes épouses et mères chrétiennes, les institutions éducatives féminines maintiennent toujours leur cap quand se lève le vent des Lumières. Déchiffrer l'abécédaire, apprendre son catéchisme, broder, dessiner, danser ou chanter, tout cela ne compose pour les jeunes filles qu'un piètre bagage, comparé à la culture reçue au collège par leurs frères.
En se gardant bien de cultiver des femmes savantes, l'enseignement des filles les confine dans les destins traditionnels, domestiques et religieux, de leur sexe. De la classe pour les filles du menu peuple jusqu'au pensionnat de couvent, réservé à celles de l'élite, l'éducation reflète la mosaïque des positions sociales et des modes de vie. Lieu d'acquisition de savoirs, l'école est aussi un lieu de vie et de travail où se retrouvent les enjeux et les conflits de la vie religieuse, culturelle, économique et sociale du temps.
Un bon observatoire en somme pour déceler, en filigrane des apprentissages féminins, quelques ombres aux Lumières.
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