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L'école a-t-elle continué, ou non, à « faire d'excellents Français » d'une guerre à l'autre ?
Pour y répondre, Olivier Loubes sonde l'institution scolaire à la fois de l'intérieur, depuis les circulaires ministérielles, les programmes, les manuels, jusqu'aux cahiers d¹élèves, et de l'extérieur, en partant des débats nourris dans l'opinion. L'école ne se limite pas ici à son seul rôle d'enseignement : elle est envisagée à la fois comme « institutrice de la nation » et comme produit de la nation.
Le corps sacré de la patrie est gravement affecté par la mort de masse de la Grande Guerre : c'est un véritable désenchantement national qui touche l'école de plein fouet jusqu'en 1940.
Néanmoins, l'auteur montre que les instituteurs et les institutrices de l'entre-deux-guerres, accusés d'être devenus pacifistes (intégraux) après avoir été (trop) patriotes en 1914, ont en fait continué à forger la francisation et l'éducation républicaine des jeunes Français, sans oublier de leur inculquer les devoirs patriotiques.
Replaçant ainsi les rapports troublés qu'entretiennent l'école et la nation dans la culture et l'imaginaire politiques entre 1914 et 1940, Olivier Loubes souligne en quoi ils n'ont cessé de forger une identité française en mouvement, se réinventant dans un entredeux- guerres qui prend dès lors les allures d'un entre-deux-France.
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