"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La prise de Constantinople (1453), la bataille navale de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), les massacres des patriotes grecs à Chio (1822) ou l'entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne en 1914 jalonnent des siècles d'affrontements sans cesse recommencés entre l'Europe et l'Empire ottoman.
Pourtant, la chrétienté et les sujets du sultan d'Istanbul ne parlèrent pas seulement - on l'oublie trop - le langage des armes. Ainsi, regardé en Occident comme un despote d'un autre temps, le sultan sut se faire réformateur, prêt à adopter les nouveautés culturelles, administratives, juridiques en usage en Europe. L'apparence même des Ottomans céda à la modernisation : au turban et au pantalon bouffant, on substitua bientôt la redingote (ou stambouline) et le fez, avant que Mustafa Kemal n'imposât le chapeau. Si bien qu'à la peur des Turcs, l'Europe mêla la curiosité, à la répulsion un certain attrait, au refus de l'autre une troublante fascination. Elle adopta ses tapis, ses tulipes, son café, l'architecture de ses kiosques et ses rythmes musicaux.
L'Empire ottoman et l'Europe, tout en se déchirant, ne se sont pas ignorés ; ils ont su commercer, s'allier ou nouer des relations diplomatiques. En brossant près de sept siècles de relations à la fois belliqueuses et pacifiques, en faisant dialoguer des cultures que tout semblait séparer, l'ouvrage de Jean-François Solnon bouscule nombre de préjugés.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !