"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais » : la vie de François- Athanase Charette de la Contrie est à l'image de sa devise. Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale. Au point de s'identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu'intrépide, fidèle envers et contre tout à une cause : « la Patrie, la Foi, le Roi ».
De sa brillante carrière dans la Marine royale, intégrée à l'âge de quatorze ans, à ce jour de 1793 où, à la tête d'une troupe de paysans du Marais breton, Charette part à l'assaut de la République, Philippe de Villiers ressuscite la flamboyante épopée d'un homme dont l'audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne, n'ont pas fini de fasciner.
Breton de petite noblesse, François-Athanase Charette de la Contrie commence sa carrière militaire en 1779, comme garde de la Marine à Brest. Il participe à la guerre d’indépendance américaine, d’abord au large des côtes françaises, puis dans les Antilles. En mars 1793, des paysans révoltés contre la levée en masse et les mesures anti-religieuses viennent le chercher pour le placer à la tête de leur insurrection. Charette s’impose difficilement comme commandant des insurgés des régions de Machecoul et Legé. Le 30 avril, les différentes armées vendéennes s’unissent pour former l’Armée catholique et royale, mais dans les faits, Charette continue d’agir de manière indépendante. En septembre et octobre 1793, les républicains prennent l’avantage en occupant toutes les villes de la Vendée militaire et en ravageant le bocage. Charette passe alors à la guérilla et arrive même à contrôler pendant quelques mois l’île de Noirmoutier. Affaibli par plusieurs défaites successives à la fin de l’année 1793, Charette parvient à échapper aux colonnes infernales qui ravagent la Vendée dans les premiers mois de l’année 1794. Les massacres, les noyades et les incendies systématiques commis par les républicains poussent les paysans à se réfugier auprès de lui. En décembre 1794, Charette accepte d’entamer des pourparlers de paix avec les représentants de la Convention thermidorienne lors des négociations de La Jaunaye où on lui fait espérer la libération du Dauphin et une éventuelle restauration. Mais quand il apprend que l’enfant royal a été empoisonné, il comprend qu’il a été berné et reprend les armes. Mais la relance des hostilités tourne au désastre. Abandonné par ses hommes et grièvement blessé, Charette est capturé le 23 mars 1796. Condamné à mort, il sera fusillé six jours plus tard à Nantes,
« Le roman de Charette » est une biographie romancée très bien menée, très agréable à lire et parfaitement documentée. Ayant pu avoir accès à de nombreux documents et témoignages, Philippe de Villiers a vraiment pu faire œuvre d’historien tout en présentant la vie tout à fait extraordinaire d’un des héros de la Vendée sous la forme du roman, c’est-à-dire avec des dialogues, du rythme et toutes sortes de détails donnant humanité et épaisseur à un personnage qui se conduisit en héros et en martyr de la liberté autant dans sa participation courageuse à la guerre d’Indépendance américaine qu’à celle des atroces guerres de Vendée qui resteront comme une tache de sang indélébile au front d’une république qui se construisit sur la décapitation du couple royal, l’assassinat des nobles, le vol des « biens nationaux » et le massacre de pauvres gens perpétrés par d’autres pauvres gens. Dans cette guerre civile, Charette tenta de rester fidèle à sa foi et à ses idéaux. Même s’il ne prit pas toujours les meilleures décisions stratégiques, il alla au bout de ses convictions et jusqu’au sacrifice de sa vie. Ainsi, restera-t-il un héros aux yeux de la postérité. Tout comme le film « Vaincre ou mourir » qui fit un tabac dans les salles obscures, ce livre très réussi lui rend un très juste hommage.
J’ai découvert le général Charrette dans l’époustouflant spectacle «Le dernier panache » au Puy-du-Fou.
Après s’être illustré pendant la guerre d’indépendance des Etats-Unis, il devient ensuite un héros de la guerre de Vendée. Un peu embarqué malgré lui dans cette guerre il n’aura de cesse d’aller jusqu’au bout de ce qu’il a promis au peuple venu chercher son commandement : vaincre ou mourir.
Plus de la moitié du livre (300 ou 350 pages quand même…) s’attache au Charrette marin. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop de détails qui s’avèrent ennuyeux et qui n’apportent pas beaucoup d’intérêt au récit. Une centaine de pages auraient largement suffit.
Les 200 dernières pages environ sont consacrées au Charrette terrien et s’avèrent plus intéressantes puisqu’on rentre dans la guerre de Vendée. On y lit le combat du peuple rebelle contre les révolutionnaires avec toutes les horreurs du génocide gratuit envers les hommes, femmes et enfants Vendéens, pan de l’histoire de France discutable dont les livres d’Histoire font l’impasse (tel celui de la rafle du Vel d’Hiv’ dont on ne parle plus ouvertement que depuis quelques années).
J’avoue n’avoir jamais entendu parler de cette sombre extermination, l’empoisonnement des puits à l’arsenic, la «déportation verticale », les massacres ignobles et les incendies de tout ce qui pouvait brûler, et ce pour éradiquer purement et simplement toute vie en Vendée.
Histoire d’un homme hors du commun, doué d’un héroïsme mis au service d’une cause en laquelle il croyait et pour laquelle il s’est obstiné à aller jusqu’au bout.
Très agréablement étonnée par ce roman historique. La première partie qui raconte la carrière maritime du chevalier de Charette peut sembler un peu longuette pour certains, mais pourtant, elle ne manque pas d'attrait, même pour un public néophyte. La deuxième partie, après 1789 et la guerre de Vendée est particulièrement passionnante. On a beau en connaître la triste issue, on espère jusqu'au bout une autre histoire, tant l'auteur nous plonge dans les horreurs et la vie de ces hommes qui ont voulu rester libres.
Je conseille vivement aux amateurs de romans historique qui souhaitent découvrir un personnage moins connu.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !