À l'âge de 100 ans, Edgar Morin fait une dernière requête à son biographe : qu'il enquête sur le réseau de résistance Charette, auquel il appartint ains que Mitterrand, Jankélévitch, Clara Malraux et bien d'autres. Un réseau totalement oublié, et pourtant décisif dans l'histoire de la résistance, et follement romanesque.
1941. Camp de Fallingbostel. Baraque 8. Une poignée d'irréductibles du Stalag XI-B refusent la défaite et montent leur réseau. Des premières filières d'évasion à l'unification de la Résistance, et jusqu'à la victoire finale, Emmanuel Lemieux mène l'enquête et raconte l'épopée du Réseau Charette.
Quels étaient les visages de l'Armée des ombres ? Quels noms résonnent dans son silence ? Qui étaient Philippe Dechartre, André Ulmann, Charles Bonnet, Pierre Le Moign' ? Quel fut le rôle de Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle, alias " Charette " ? Et comment a-t-il affronté François Mitterrand, dit " Morland " ? Derrière les barbelés, ces hommes inventent une organisation hors-norme. Gaullo-communiste, francoallemand, éparpillé et uni, leur réseau rassemblera les prisonniers de guerre et recrutera au-delà.
Emmanuel Lemieux part sur ses traces et dévoile les ultimes secrets de la Résistance. Avec lui, on rencontre Marguerite Duras, Marie-Agnès de Gaulle, Clara Malraux, Vladimir Jankélévitch et un certain Edgar Nahoum. Dans ces pages qu'il authentifie, ce dernier témoin retrouve l'histoire de ses amis : " J'ai pu, grâce à tous, devenir Edgar Morin. " Cette fresque immense se déroule de Londres à Alger, dans le vrombissement des Lysanders et le secret des prisons. Et l'on part à la recherche de splendides fantômes dans une nuit profonde.
Une aventure tragique et grandiose. Une enquête romanesque.
Un grand livre d'histoire.
« Le réseau » est l’histoire du réseau Charrette, des résistants qui s’unirent contre l’occupant allemand, durant la Seconde Guerre Mondiale et dont participèrent des individus connus plus tard, tels que François Mitterrand, Clara Malraux, Edgar Morin, … pour ne citer qu’eux.
Ce livre est à l’initiative d’Edgar Morin qui, à un peu plus de 100 ans, sollicita son biographe, Emmanuel Lemieux, pour enquêter sur le Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et des déportés (MRPGD).
Revenant sur la période de 1942 à l’après-guerre, ce récit est agrémenté de lettres, de mémoires et de photos inédites. Alors que les voix des participants s’entré-mêlent, la famille de Gaulle se retrouve présente à de nombreux moments.
Parti du Havre, au sein des stalags, le réseau trouve ses racines grâce à Michel Cailliau, André Ulmann et Charles Bonnet, pour devenir le « Club des Tordus ». Petit à petit, ils seront rejoints par d’autres courageux qui agiront bien souvent au péril de leur vie.
Une fois évadés des camps allemands, c’est dans la France occupée qu’ils poursuivront leur combat, dans une « armée de l’ombre » constituée très éclectiquement de communistes, de gaullistes, d’allemands dissidents,…
Je dois attirer l’attention du potentiel lecteur que c’est un lecture exigeante, tant les noms que les lieux sont multiples. En outre, de nombreux passages sont issus d’autres documents ou ouvrages faisant que les phrases sont longues, les références abondantes et le texte parfois peu fluide. La construction de cet ouvrage risque de perdre l’un ou l’autre en cours de route que ce soient par les sigles, les abréviations ou les alias à profusion.
Malgré tout, cela reste un magnifique hommage à ces hommes et femmes qui luttèrent à leur échelle contre l’Allemagne nazie et dont beaucoup furent arrêtés, emprisonnés, torturés et exécutés. Assez méconnu, ce réseau Charrette est enfin mis en lumière pour tous les actes de bravoures que ses membres ont perpétrés et dont nombreux sont restés inconnus et oubliés de tous.
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