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Le luxe de la peinture

Couverture du livre « Le luxe de la peinture » de  aux éditions Conference
  • Date de parution :
  • Editeur : Conference
  • EAN : 9782912771674
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le luxe de la peinture : le titre donné à ce beau livre veut souligner que la société dite d'abondance où nous nous trouvons manque cruellement et paradoxalement d'objets véritables, et que ceux-ci se présentent en conséquence comme le luxe le plus simple qui lui fait défaut :
Simple parce que... Voir plus

Le luxe de la peinture : le titre donné à ce beau livre veut souligner que la société dite d'abondance où nous nous trouvons manque cruellement et paradoxalement d'objets véritables, et que ceux-ci se présentent en conséquence comme le luxe le plus simple qui lui fait défaut :
Simple parce que patient, artisanal, amoureux, exigeant, vivant et sensé - comme le travail de la peinture, de la gravure, de la sculpture.
Nous devenons riches (un « nous » lui-même très abstrait, très inégal dans ses spécifications concrètes, et aujourd'hui très inquiet), mais ne produisons plus aucun luxe. Et cette richesse ellemême révèle de jour en jour son inconsistance et sa fragilité. Nous devenons riches - mais pauvres en expérience. Le luxe, s'il ne se réduit pas à la manifestation ou à l'ornementation clinquantes de la quantité, a en réalité peu de liens avec l'argent. Il est le nom civil et humain de la richesse, et peut-être sa seule dignité, grâce à quoi chacun peut envisager le monde sous ses catégories les plus hautes - la beauté en est une -, qui valent aussi comme appel à y conformer l'existence.
En ce sens, la peinture, la gravure, la sculpture ont toujours eu partie liée avec le luxe. Non pas d'abord pour des raisons « sociologiques » tenant à l'histoire de la commande, du mécénat ou de la protection des arts ; ni, au premier chef, parce que les oeuvres qu'elles constituent sont marquées par la rareté, ou prennent souvent pour thème, dans l'histoire, ce qui porte ce caractère ; mais parce qu'elles sont le luxe même, en ceci qu'elles portent l'expérience du monde à son plus haut degré d'intensité, et qu'elles invitent chaque individu à en enrichir sa propre humanité, à vivre par elles et avec elles. À cet égard, un art « non-industriel », un art qui n'est pas affaire de quantités (de visiteurs, de mentions, d'affaires, de réseaux), permet par sa mesure et sa modestie à la fois d'embellir le décor de la vie, par quoi celle-ci se représente à elle-même, cette représentation fût-elle la plus dramatique qui soit, et de pénétrer dans la dimension la plus individuelle et la plus personnelle de l'expérience humaine : restaurant ainsi une richesse d'une autre nature - la seule qui vaille.

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