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Le fond du port

Couverture du livre « Le fond du port » de Joseph Mitchell aux éditions Editions Du Sous Sol
Résumé:

Dedalus du Lower East Side, Joseph Mitchell a su peindre les rues du vieux Manhattan comme retranscrire la drôlerie désespérée de sublimes anonymes bringuebalant l'Histoire dont ils sont les héritiers. Chacun de ses caractères entonne tour à tour son aria : le patron d'un restaurant, le... Voir plus

Dedalus du Lower East Side, Joseph Mitchell a su peindre les rues du vieux Manhattan comme retranscrire la drôlerie désespérée de sublimes anonymes bringuebalant l'Histoire dont ils sont les héritiers. Chacun de ses caractères entonne tour à tour son aria : le patron d'un restaurant, le marin-pêcheur, l'ostréiculteur, le prêcheur composent l'oratorio d'une cité en perpétuel mouvement. La déambulation hasardeuse de l'arpenteur urbain est à l'image de ses digressions fulgurantes : imbriquées les unes dans les autres comme les blocks aux quartiers. Quand en 1960 paraît Le Fond du port, Joseph Mitchell a cinquante et un ans. Soutier du journalisme, il est devenu un auteur littéraire à part entière. L'attention au détail, le sens de la construction, la minutie obsessionnelle, il avait élevé le reportage au rang d'art et mêlé fiction et réalité avec une maestria inégalée. Inoubliable volume, Le Fond du port, tient autant de la chronique d'un temps révolu que de la collection littéraire, au sens d'un inventaire cabossé par la poésie des rues et des noms, Fulton Street, Louie Morino, M. Hunter comme autant de notes d'un blues du macadam.

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Avis (1)

  • Voilà un livre qui m’a étonnée et passionnée.

    Quand je pense à New-York, j’imagine la statue de la Liberté, la 5th avenue, les gratte-ciel, les musées, Brooklyn, etc. et j’oublie l’essentiel, l’évidence même: la flotte !!!

    New-York est posée sur l’eau : océan, fleuves, rivières, canaux,...
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    Voilà un livre qui m’a étonnée et passionnée.

    Quand je pense à New-York, j’imagine la statue de la Liberté, la 5th avenue, les gratte-ciel, les musées, Brooklyn, etc. et j’oublie l’essentiel, l’évidence même: la flotte !!!

    New-York est posée sur l’eau : océan, fleuves, rivières, canaux, baies, criques, marais, côtes, courants, épaves, péniches, bateaux de toutes sortes, ports, ponts, îles, plages, conserveries, bureaux de pêche, ferries, remorqueurs, etc.

    Dans les années 60, le journaliste new-yorkais Joseph Mitchell en se promenant au bord de l’eau et en faisant parler les vieux habitants nous fait découvrir toute l’histoire de New-York, où l’ostréiculture fut un des premiers grands business jusqu’à ce qu’elle soit interdite à cause de la pollution.
    Les mareyeurs déplacèrent leurs huitres mais il en resta et elles sont aujourd’hui d’énormes huitres sauvages qu’il est interdit de pêcher tout comme les immenses pieux de coques qui restent sous l’eau avec les épaves irrécupérables recouvertes de toutes sortes d’algues où niche une faune riche et diversifiée dont des millions d’anguilles mâles auxquels je penserai quand je serai sur le ferry au-dessus d’elles entrain de photographier la statue de Bartholdi !!
    Les anguilles femelles arrivent une fois l’an et tout ce beau monde file frayer vers les estuaires de l’Hudson et les eaux douces des marais puis les mâles reviennent dans la baie.

    C’est l’histoire de la pêche au homard, des crevettes, crustacés, petites morues et des fameuses aloses. C’est la Fulton street qui avant d’être une avenue commerçante était le plus grand marché aux poissons de l’État.

    Les premières familles d’immigrés qui investirent dans des hôtels restaurants virent leurs établissements désertés des voyageurs venus en bateaux quand les ponts furent construits et les cafés de pêcheurs se vidèrent.

    C’est toute cette histoire de pêche et de poissons qui nous est raconté dans ce livre et qui a façonné et participé à l’évolution de New-York.

    Une écriture vive et soignée pour un bouquin passionnant dans lequel on apprend beaucoup.

    Pour ceux qui s’intéressent à New-York, à la pêche et/ou aux poissons, n’hésitez-pas !

    C’est un super bouquin qui parle de vieux hôtels, de bistrots marins, du fond du port, des rats des quais, des cimetières et leurs souvenirs, des oiseaux, de la végétation, de villages éteints, de traditions des grillades en fête, des chalutiers et leurs gens, des hommes du fleuve, des îles et des courants marins.

    Un vrai New-York qui fleure bon le poiscaille !

    Excellent.

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