80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Jusqu'à son ultime retraite de Colombey, la mort fut la compagne familière du général de Gaulle. Laissé pour mort devant Douaumont (1916), rescapé d'une grave crise de paludisme (1942), puis d'une fusillade à Notre-Dame (1944), cible de plusieurs attentats de l'OAS (1961-1962), il aurait également connu la tentation du suicide après son échec devant Dakar (1940).
Sa vie fut jalonnée de deuils intimes, d'ennuis de santé, de haines tenaces, marquée par la tentation de tout quitter et par la hantise du déclin (« La vieillesse est un naufrage »). Il a toujours fait face avec sa sensibilité, ses convictions, sa force de caractère, mais aussi avec ses angoisses et ses doutes.
« Il y a le pauvre homme de Gaulle, disait-il. Et puis il y a le de Gaulle dont on attend l'Histoire. » C'est leur rencontre qu'organise François Broche dans cet essai qui confronte l'homme et sa légende, l'action politique et la méditation philosophique. Éclairant l'ultime journée du 9 novembre 1970 à l'aide d'une documentation minutieuse et de témoignages rares, il prolonge d'ombres intimes la silhouette du « plus illustre des Français ».
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