"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Crise climatique et démographique, crise fiduciaire et économique, crise morale et religieuse : au IVe siècle, l'Empire romain chavire. Mais y eut-il jamais chute ?
Certes, l'Empire des Césars s'est peu à peu délité. Mais que dire de l'Empire d'Orient, qui a vécu jusqu'en 1453 ? Du Saint-Empire romain germanique ?
Aujourd'hui même, ne lit-on pas le fameux « SPQR » jusque sur les bouches des égouts de Rome ? Ne sont-ce pas là des signes qui prouvent que, s'il y eut déclin, il n'y eut pas décadence ?
Certes, « Rome n'est plus dans Rome ». Une chose est sûre : le latin et la romanité ont pris le relais de l'Empire, sous l'impulsion d'un nouvel acteur aux prétentions non moins universelles : le christianisme. La pourpre cardinalice s'est substituée à la pourpre des sénateurs romains. Le pape, souverain pontife comme Auguste pontifex maximus, donne toujours sa bénédiction « Urbi et Orbi ».
Comme le phénix renaît de ses cendres, Rome n'est jamais morte. La Ville éternelle ne peut pas mourir...
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