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Dans sa première édition, en 1959, le Comité international d'Auschwitz présentait ainsi ce livre : " Rudolf Hoess a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 2 avril 1947. C'est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l'attente du procès, que l'ancien commandant du camp d'Auschwitz a rédigé cette autobiographie. [...]
Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d'atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l'évolution de la "Solution finale' et du système concentrationnaire. Ce "compte rendu sincère' représente l'un des actes d'accusation les plus écrasants qu'il nous ait été donné de connaître contre le régime dont se réclame l'accusé, et au nom duquel il a sacrifié, comme ses pairs et supérieurs, des millions d'êtres humains en abdiquant sa propre humanité. "
Je me suis demandé si je devais accorder une note à cette lecture, et puis, si oui, une note sur quoi le contenu ? Je me décide donc à noter la valeur historique de ce témoignage car elle est indéniable.
Rudolf Hoess se livre sans filtre, il est précis, méticuleux et totalement honnête.
Je dois avouer que j'ai été non seulement mal à l'aise en constatant que même après tout, il resté un NAZI convaincu. Il a analysé beaucoup de chose avec lucidité mais certainement pas le fond de la pensée Nazi. Il ne regrette que la forme.
J'ai aussi été très mal à l'aise face à cette espèce de normalité qui l'animé au cœur même de l'horreur. Je ne sais pas comment expliquer cela clairement mais, il semblait sain d'esprit. C'était un fanatique du Parti, un soldat servile mais pas un monstre au sens où je m'attendais à le découvrir. Il accomplissait les pires choses mais sans aucune motivation de détraqué. C'est assez étrange comme constat, peut être, simplement car il est plus facile de se dire que les monstres du 3eme Reich étaient justement des monstres et non des humains capable d'embrasser leurs enfants et se traiter respectueusement leur famille. Ils ne sont ni noir ni blanc, Rudolf Hoess était comme les autres, une nuance de gris cendre.
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