"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand Mae Holland est embauchée par le Cercle, elle n'en revient pas. Installé sur un campus californien, ce fournisseur d'accès Internet relie les mails personnels, les réseaux sociaux, les achats des consommateurs et les transactions bancaires à un système d'exploitation universel, à l'origine d'une nouvelle ère hyper-numérique, prônant la civilité et la transparence. Alors que la jeune femme parcourt les open-spaces, les immenses cafétérias en verre, les dortoirs confortables pour ceux qui restent travailler le soir, la modernité des lieux et l'intense activité la ravissent. On fait la fête toute la nuit, des musiciens célèbres jouent sur la pelouse, des activités sportives, des clubs et des brunchs sont proposés, et il y a même un aquarium contenant des poissons rares rapportés par le P.-D.G. Mae n'en croit pas sa chance de travailler pour l'entreprise la plus influente qui soit - même si le campus l'absorbe entièrement, l'éloignant de plus en plus de ses proches, même si elle s'expose aux yeux du monde en participant au dernier projet du Cercle, d'une avancée technologique aussi considérable qu'inquiétante. Ce qui ressemble d'abord au portrait d'une femme ambitieuse et idéaliste devient rapidement un roman au suspense haletant, qui étudie les liens troubles entre mémoire et histoire, vie privée et addiction aux réseaux sociaux, et interroge les limites de la connaissance humaine.
Grâce à Annie, Mae Holland va avoir la « chance » d’être embauchée par le « prestigieux » Cercle (une société du type GAFAM) et se retrouve rapidement sous l’emprise du (très charismatique) Boss : Eamon Bailey. Cette « formidable » entreprise – qui a décidé de récompenser tous ses employés « au mérite » est incontestablement – tout au moins aux yeux de son personnel – un véritable paradis sur terre !
Une entreprise qui s’occupe « consciencieusement » de l’état de santé de ses salariés : aux États-Unis, dépourvus de Sécurité Sociale, il s’agit là d’un réel gros avantage ! Un plan de carrière inespéré pour la jeune Mae, qui y verra une immense et bénéfique opportunité pour son père malade (et dont le traitement est hors de prix …) Et tant pis si ladite entreprise est chronophage … Tant pis également si la vie privée n’existe carrément plus et si les employés sont devenus (à leur insu) les membres obéissants d’une secte d’un nouveau genre … Logés, nourris, blanchis … et pucés !
Mae verra-t-elle à temps « l’envers de la médaille » et le danger imminent de cette grosse manipulation, à peine déguisée ?… Dystopie ou futur très proche, imaginé par des dirigeants sans scrupules ?…
Une bonne critique sur les vrais risques encourus sur les réseaux sociaux, notamment la dépendance et « l’embrigadement » de leurs abonnés. De la toute puissance de leurs créateurs, qui n’hésitent pas à s’enrichir impunément, et ce au détriment des « adeptes » totalement aveuglés par des concepts illusoires …
C’est aussi une analyse pertinente de certaines start-up – un peu trop « bienveillantes » – qui donnent (hypocritement) l’impression à leurs employés de travailler dans une ambiance Club Med …
Un roman lucide et passionnant. J’avais vu le film (avec Emma Watson dans le rôle de Mae) avant de me pencher sur le livre de Dave Eggers – ce que je fais très rarement – dans ce sens (je préfère généralement découvrir l’oeuvre littéraire en premier …)
Finalement, j’ai apprécié les deux !
Une dystopie, mais pas tant que ça ! Nous sommes tous – plus ou moins – addict au monde des interconnectés, et ce livre nous donne le sentiment qu’une dérive inexorable est en train d’avoir lieu. Le monde de l’information, dont la recette de marketing nous donne le sentiment d’exister via les multitudes de textes et d’images, où en fin de compte nous cédons notre propre personnalité afin de rentrer dans le monde des consommateurs écervelés…
Une noria de fusions de multinationales pour obtenir le monopole absolu dans le secteur économique qui favorisera la mainmise sur un pouvoir absolu, voire tyrannique. Car l’information s’avère être la clé de notre siècle. Dave Eggers va très loin, le but pour la société « Le Cercle » plus ou moins avoué : numériser l’individu par un seul code, pour interagir sur « Tout ». Une simplification poussée à son paroxysme ! L’obligation de tout partager, ses joies, ses peines voire ses pensées ; pour le bien de tous et surtout de soi-même. Car pour se sentir bien, il convient de participer, de partager son savoir, enrichir son prochain, ne rien cacher et « se » diffuser à travers le monde. En effet, pour Le Cercle : « Garder pour soi, c’est voler », « Les secrets sont des mensonges » ...
Évidemment, si la connaissance, l’information apportent des bienfaits pour l’individu, hélas son corollaire peut annihiler son ego et son libre arbitre ; bref, l’individu n’existe plus !
C’est ainsi qu’en Californie, une jeune femme, Mae Holland, a l’immense privilège d’être intégrer dans une entreprise « Le Cercle » high-Tech, innovante, et admirée de la planète. Elle participe avec enthousiasme et pleinement à l’essor de celle-ci. L’on s’aperçoit au fur et à mesure de son évolution, que tous les projets mis en place avec son aide, apportent des améliorations mais toujours au détriment sous-jacent de la Liberté ; et en faveur du pouvoir de l’argent et de la lobotomisation de l’espèce humaine qui ainsi ira droit au régime totalitaire. Le cercle sera ainsi refermé !
Un récit argumenté, avec lequel on se laisse envouté par la progression de son argumentaire. Nul besoin d’être devin pour craindre l’utilisation des médias et s’apercevoir in fine de son irrépressible danger. Le Cercle, un roman qui met véritablement en exergue notre devenir si nous n’y apportons pas des barrières sociétales intangibles. Serons-nous refuser un futur de ce style ?
Un roman qui questionne les limites éthiques des nouvelles technologies : y sont développées des idées extrêmes et révoltantes actuellement, mais le seront-elles encore dans quelques années? On entre dans le Cercle avec Mae, une jeune fille sans histoire qui veut se faire une place dans ce monde si parfait, qui va y parvenir, mais à quel prix ?
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2021/02/14/le-cercle/
Imaginez un fournisseur d’accès internet qui aurait la force de frappe de Facebook, la puissance commerciale d’Amazon, la réactivité de Twitter, la convivialité d’Instagram, l’innovation technologique d’Apple et l’omniprésence de Google. Cette entreprise, installée sur un campus californien, s’appelle « le Cercle » est Mae Holland vient d’y être embauchée, par l’intermédiaire de sa copine de fac. Immédiatement, Mae se sent dans son élément au sein du Cercle, qui innove dans tous les domaines va de plus en plus loin. Elle adhère sans réserve à la philosophie du Cercle, la transparence absolue et permanente et l’hyper-connectivité totale. Très vite, elle gravit les échelons et se retrouve au cœur d’une entreprise qui tend, sans vraiment le dissimuler, à asseoir une hégémonie totale, qu’un esprit éclairé considèrerait plutôt comme totalitaire. Mais Mae, qui est une jeune femme très intelligente, n’est plus du tout un esprit éclairé, comme si le Cercle l’avait conditionné. Le roman de Dave Eggers (adapté l’année dernière au cinéma), s’il ne faisait pas presque 500 pages, serait à faire lire à tous les lycéens du monde ! C’est une démonstration implacable (qui flirte même parfois avec la démonstration par l’absurde) des dangers des nouvelles obsessions : l’obsession de la transparence totale, permanente ou intrusive, l’obsession de la connectivité aux réseaux sociaux, la violence qui s’y manifeste aussi. La tentation totalitaire du Cercle, à partir du moment où elle se targue d’améliorer la démocratie (vote obligatoire par son réseau social, élus portant des caméras connectées en permanence, mini caméras dissimulée dans le monde entier…), devient un cauchemar dont il sera impossible de se réveiller. Ce qui fonctionne parfaitement dans le livre, c’est que chaque « innovation » est présentée sous des arguments redoutables, des arguments presque recevables par moments, et l’on comprend mieux l’expression « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Le personnage central de Mae Holland est de moins en moins sympathique au fil des pages, le lecteur que nous sommes la comprend de moins en moins et pourtant… Serions-nous plus lucide à sa place, dans le contexte qui est le sien ? Le roman de Dave Eggers n’est pas une charge contre le modernisme, les réseaux sociaux et Internet en général, c’est une mise en garde contre les dérives d’une civilisation hyper connectée, esclave volontaire de sociétés privées qui iront, parce que c’est leur nature, toujours plus loin si les pouvoirs publics, le peuple, nous, ne leur mettons pas des barrières morales infranchissables. Une lecture édifiante mais presque indispensable pour tous ceux qui veulent garder l’esprit éclairé sur le monde de 2019. C’est le premier roman de Dave Eggers que je lis et je découvre un écrivain assez brillant, visiblement engagé, un écrivain reconnu aux Etats-Unis mais pas tellement ici, en Europe. Je vais peut-être continuer à explorer sa bibliographie.
Depuis que j'avais entendu parler de ce livre dans je ne sais plus quel émission ou magazine, le résumé me faisait trépigner d'impatience quant à la sortie en poche du Cercle : aussi, aussitôt paru, aussitôt acquis, et presque aussitôt lu !
Je ne connaissais pas l'auteur, qui pourtant est catégorisé comme l'un des plus brillants du siècle. Très vite donc, je m'attends à ce que Le Cercle soit le genre de livre duquel on ne sort pas indemne. Et en effet, certaines habitudes que je peux avoir en lisant sont complètement gommées ici : vérifier machinalement ses SMS, ses notifications Instagram ? Impossible, tant ce livre va au coeur même de ce que la société de demain pourrait être, tant les nouveaux moyens de communication et les réseaux sociaux ont tendance à creuser encore et encore plus profond dans l'intimité.
Sur son sujet principal, donc, Le Cercle est glaçant. Une société dans laquelle ce qui importe avant tout, lors d'une oeuvre de charité, est non pas l'argent récolté mais le nombre de smileys. Une société qui estime que des caméras à chaque coin de rue, dans chaque pièce de chaque habitation privée et même portée au cou de quidams est la clef d'un futur sécuritaire. Une société dans laquelle il est plus intéressant d'envoyer son opinion en direct sur un film qui passe à l'écran, plutôt que de regarder ce dernier. Le Cercle est une entreprise phare, qui, forte d'un monopole intouchable, d'une certaine forme d'impunité diplomatique et d'une popularité hors norme, s'immisce à grande vitesse dans le quotidien de tout un chacun, jusqu'à ce que toutes ses données personnelles soient en fait à la portée de tous. Car les secrets, ce sont des mensonges.
Il m'a été quasiment impossible de décrocher de ce livre, tant les enchaînements sont rapides et tant on a l'impression que les chiffres s'accumulent jusqu'à l'étouffement : travailler devant neuf écrans, être suivi sur les réseaux par des millions et des millions d'inconnus qui n'accepteront aucun faux pas, suivre en même temps son pouls, les mouvements de son compte bancaire et la température de son chauffe-eau, le tournis guette, la nausée aussi. Brillant, vraiment.
L'étoile qui manque, cependant, revient à la personnalité du personnage principal, Mae Holland, qui gravit les échelons plus vite qu'un drône ne l'invite à observer le sommet de l'Himalaya. Il faut attendre presque la fin du livre pour justifier son attitude agaçante des premiers chapitres, quand on la voit réitérer des erreurs stupides et grossières en faisant confiance aux personnes que nous, lecteurs, comprenons assez vite qu'ils ne méritent aucune confiance. Difficile de ressentir de la sympathie ou même, parfois, de l'intérêt pour Mae. Et là, quand j'écris ces mots, je me demande : qui suis-je vraiment pour avoir une opinion à donner sur cette personne ? Un de ses "watchers" qui suivent sa vie depuis sa caméra ?
Oui, décidément, on ne ressort pas tout à fait indemne du Cercle. Est-ce cependant vraiment une raison pour le laisser se refermer ?
Un bon roman sur le nouveau totalitarisme de l'hyperconnecté. Le Cercle raconte l'histoire de Mae Holland, jeune recrue au Cercle, entreprise devenue en 5 ans quasi monopolistique sur les réseaux sociaux mais aussi paiements en ligne. Impressionnante d'innovation et d'impact, le Cercle s'attaque aux défis de la société : santé connectée, géolocalisation à fonction sécuritaire, exploration des nouveaux horizons (marins, spatiaux); promettant enfin l'accès pour tous à la connaissance ultime, via la transparence que permettent ses outils. Jusqu'où ira la quête de la transparence ultime? Quel monde apportera-t-elle? Et à quel prix? A travers le regard de Mae, ce roman d'actualité, qui n'est pas sans faire écho au classique 1984 d'Orwell, questionne notre rapport à la technologie et à la transparence.
Un livre qui se lit facilement et agréablement malgré sa taille imposante (500 pages).
« The Cercle », le roman d’un monde totalitaire inspiré par Google
critique de L'Obs :
Quand Mae Holland est embauchée par The Circle (Le Cercle), l’entreprise vient tout juste de devenir la plus puissante du monde grâce à son système TruYou. TruYou a aboli l’anonymat et unifié tous les services sur le Net.
« The Circle », le dernier roman de Dave Eggersraconte un univers dont la ressemblance avec Google n’échappera à personne. La transparence, la civilité et le partage sont les piliers de cet nouvel âge numérique dicté par une entreprise privée.
Si on devait le comparer à la référence absolue en matière de dystopie (contre-utopie) qu’est « 1984 » d’Orwell :
Eggers a décidé de se projeter dans un avenir très proche (quelques années tout au plus) quand Orwell opérait un bond de 44 ans ;
Eggers a choisi de décrire le pouvoir totalitaire de l’intérieur et depuis ses hautes instances – le protagoniste principal devient peu à peu l’un des rouages. Orwell, lui, décrivait de l’extérieur un monde totalitaire ;
Eggers raconte l’engrenage qui conduit à l’instauration du cauchemar totalitaire quand le récit d’Orwell s’ancrait plusieurs décennies après son avènement.
Des faiblesses, mais une vraie réflexion
Il met en scène les angoisses de notre quotidien d’internaute. C’est bien là tout l’art de la dystopie : se faire plus peur que de raison. Mais à pousser le bouchon un peu loin, Eggers s’expose à des critiques (parfois justifiées) qui relèvent les incohérences technologiques (que pointent Wired, The Atlantic ou le New York Times).
Et c’est vrai qu’il manque deux choses essentielles à un (très) bon roman : finesse et substance, tant dans les personnages (qui manquent vraiment de profondeur) que dans l’avènement du système totalitaire.
Alerte spoiler.
1
Le tout-connecté : la dictature des réseaux sociaux
Il n’est pas question dans « The Circle » de réseaux sociaux, mais d’un réseau social, Zing, d’échelle planétaire et universellement adopté. Une sorte de mix entre Google Plus et Twitter. Au fil du récit, les « Zingers » deviennent de plus en plus obsessionnels, harcelant, exigeant, masquant derrière une politesse de façade une intransigeance narcissique.
Il est impossible d’ignorer ces nouveaux cercles et « liens » sociaux, autant qu’il est impossible de refuser d’y prendre part. Les entreprises exigent une participation active à la communauté, une réponse à tous, une image soignée.
Censé réunir, le réseau social sépare : ceux qui s’en écartent sont des parias. Ceux qui en font partie sont en compétition : le « ParticipationRank » donne à chacun son degré de popularité sur le réseau, et tous bataillent de superficialités pour grimper cette nouvelle échelle sociale.
2
La transparence absolue : à bas l’anonymat et la vie privée
« Les secrets sont des mensonges, la vie privée est un vol, partager est prendre soin » (« Secrets are Lies, Privacy is Theft, Sharing is Caring »). Voilà les trois maximes résumant la philosophie du « Cercle » qui ne sont pas sans rappeler la sainte-trinité de l’univers de « 1984 » : « La guerre, c’est la paix ; la liberté, c’est l’esclavage ; l’ignorance est la force ».
Dans le monde de « The Circle », l’individu se doit de s’effacer face à la communauté, c’est-à-dire l’humanité. Garder pour soi un sentiment, une expérience vécue ou une chose vue, revient à voler les autres de l’opportunité de s’enrichir.
La planète se couvre de petites caméras haute-résolution, les hommes aussi. Tout doit pouvoir être capté et enregistré au profit de la mémoire commune, mensonges et secrets n’ont plus le droit de voiler le regard omniprésent de la communauté, et tout endroit doit être accessible en direct sur son écran.
3
Supprimer le bouton « supprimer »
Société du « big data » oblige, il faut stocker toujours plus de données. L’information est la matière première qui sert à connaître et donc influencer et conditionner chacun de nous. The Circle retire donc le doigt de ses usagers du bouton « supprimer », avant d’effacer tout simplement le bouton quand la technologie le permet enfin.
Comme l’héroïne du roman l’apprend à ses dépend, tout acte répréhensible ou intime capté par une caméra ou un portable, tout écrit ou commentaire qui finirait sur Internet sera éternel. Impossible de se défiler, les preuves ne disparaissent pas. Le droit à l’oubli est devenu tabou, et chacun se censure lui-même pour éviter le faux pas : même pas besoin de police de la pensée.
4
Faillite du système démocratique et totalitarisme inversé
L’ultra-médiatisation et la société informationnelle ont participé à l’abattement du système démocratique : le temps médiatique contraint les politiques à la dramaturgie au détriment du fond et décrédibilise tout le système. L’un d’entre eux accepte de devenir « transparent » et de porter une mini-caméra en permanence. Et tous le suivent peu à peu, bon gré mal gré.
Les gens partagent entre eux, sans intermédiaire, votent d’une simple pression sur écran tactile. Les études, questionnaires et pétitions pleuvent sans interruption sur des terminaux omniprésents. On échange d’un bout à l’autre de la planète sur tous les sujets, si bien que les identités culturelles et nationales s’effacent.
Grand marionnettiste, le Cercle récupère tout cela à son compte sans interférer, centralise cette activité en son sein. Après le totalitarisme répressif du XXe siècle, le « soft totalitarisme » du début des années 2000, bienvenue dans le cauchemar de demain : le totalitarisme inversé.
De : DUMETZ Pascal DTSI/DESI
Envoyé : jeudi 21 avril 2016 16:28
À : SAINMONT Caroline DTSI/DESI; DUVILLIER Thomas Ext DTSI/DESI
Objet : livre "Le cercle "
Quand Mae Holland est embauchée par le Cercle, elle n'en revient pas. Installé sur un campus californien, ce fournisseur d'accès Internet relie les mails personnels, les réseaux sociaux, les achats des consommateurs et les transactions bancaires à un système d'exploitation universel, à l'origine d'une nouvelle ère hyper-numérique, prônant la civilité et la transparence. Alors que la jeune femme parcourt les open-spaces, les immenses cafétérias en verre, les dortoirs confortables pour ceux qui restent travailler le soir, la modernité des lieux et l'intense activité la ravissent. On fait la fête toute la nuit, des musiciens célèbres jouent sur la pelouse, des activités sportives, des clubs et des brunchs sont proposés, et il y a même un aquarium contenant des poissons rares rapportés par le P. -D. G. Mae n'en croit pas sa chance de travailler pour l'entreprise la plus influente qui soit - même si le campus l'absorbe entièrement, l'éloignant de plus en plus de ses proches, même si elle s'expose aux yeux du monde en participant au dernier projet du Cercle, d'une avancée technologique aussi considérable qu'inquiétante. Ce qui ressemble d'abord au portrait d'une femme ambitieuse et idéaliste devient rapidement un roman au suspense haletant, qui étudie les liens troubles entre mémoire et histoire, vie privée et addiction aux réseaux sociaux, et interroge les limites de la connaissance humaine.
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