Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Le long du lagon, les palmes des cocotiers dansent au vent, les eaux sont calmes et bleues... on se croirait dans une pub devenue réalité. Sauf que là, derrière, quelque part dans la forêt, un bûcher brûle. Lilith, jeune photographe pour La Dépêche, le quotidien de Tahiti, tourne son appareil photo vers ces flammes qui chatoient dans un ciel de rêve. Dans son objectif elle voit des bras, des jambes, des morceaux de troncs qui se consument. Et, posées dessus, quatre têtes. L'enfer s'offre à vous, bienvenu au paradis.
Pour quels dieux peut-on aujourd'hui faire de tels sacrifices ? Le pouvoir, la vengeance, la liberté ? Maema, journaliste à La Dépêche, et Lilith sont happées dans le tourbillon de l'enquête. Elles découvrent le mal, l'amour et le désamour, la peur, la folie. Et croisent un tueur venu de France en quête d'une vie à Tahiti et qui tutoie la mort.
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Alors qu'on s'imagine la Polynésie comme le paradis avec ses belles plages de sable blanc et les cocotiers, ce polar nous plonge dans une histoire sordide de meurtre où on a recours au bûcher pour tenter de se débarrasser des corps.
Lilith Tereia , au parcours de vie compliqué, élevée par son oncle, est photographe indépendante et couvre les différents événements de l'île et notamment les Jeux du Pacifique où se retrouvent toutes les communautés des îles alentours.
Elle fait souvent équipe avec son amie Maema, journaliste à la Dépêche de Tahiti, toujours prête pour avoir un scoop. Comme l'événement sportif qu'elles devaient couvrir est annulé, c'est donc tout naturellement qu'elles vont se retrouver sur cette histoire de meurtre.
Lilith et Maema vont croiser Nael, un homme qui entretient de drôles de rapport avec la mort. Il est accompagné d'un rat qui parle et qui répond au nom de Gaspard, tout fraîchement débarqués du Périgord, à la recherche de son passé, passé qui pourrait bien concerner Lilith et qui va la confronter à ses propres interrogations.
Je m'attendais à être transportée par ce polar, mais je n'ai pas adhéré à l'aspect polar fantastique et au manque de consistance des personnages. Le seul qui trouve grâce à mes yeux est l'oncle Raymond qui s'il est un guide pour les autres, est aveugle quand il est concerné.
C'est un polar gentillet qui m'a permis de découvrir une facette de cette île du Pacifique. Si j'ai passé un agréable moment, ce n'est pas pour autant qu'il restera dans mes annales. Il a toutefois le mérite de m'avoir fait prendre conscience qu'il y a une littérature du pacifique à découvrir et qui devrait trouver sa place dans les rayons de nos libraires.
J'y reviendrai pour ne pas rester sur un bilan mitigé.
Le bleu turquoise des lagons, les plages de rêve bordées de cocotiers, une certaine douceur de vivre...Bienvenue à Moorea, le paradis sur terre. Une image de carte postale perturbée par un bûcher monstrueux, infernal. Sur le marae de la vallée d'Oponohu, un promeneur a trouvé des corps calcinés. Têtes, bras et jambes ont lentement brûlé dans ce lieu sacré du peuple tahitien. C'est Lilith, la photographe, et Maema, la journaliste, qui sont chargées de couvrir l'affaire pour La Dépêche. Fortes de leur amitié avec Kae, le gendarme local, les deux jeunes femmes ont accès à des informations de première main. Meurtre rituel ? Cannibalisme ? Crime crapuleux déguisé ? Les hypothèses sont nombreuses et Lilith est bien décidée à faire toute la lumière sur cette étrange mise en scène.
A des milliers de kilomètres de là, en métropole, Nael, tueur en série de son état, est lui aussi confronté à un inquiétant phénomène. Alors qu'il vient de supprimer une vieille fermière et un témoin gênant, il découvre le cadavre de son ex-femme dans la maison de sa victime. Pire ! La morte tient entre ses mains une photographie de lui qui pourrait bien le compromettre en cas d'enquête de police. N'écoutant que son instinct de survie, il embarque les trois corps pour les cacher dans un lieu connu de lui seul. C'est là, de l'autre côté de la frontière espagnole, qu'il fait la connaissance de Gaspard, un rat doué de la parole qui devient son compagnon de route. Aiguillés par d'autres photos retrouvées chez la fermière, ils s'envolent pour Tahiti où Nael semble avoir vécu avec Ariane, bien qu'il n'en garde aucun souvenir...
Première découverte de Patrice Guirao, créateur du concept de polar ''noir azur'', un roman policier mêlant le noir au bleu des îles. Dans Le bûcher de Moorea, il nous emmène à Tahiti, sur la petite île de Moorea pour un roman qui flirte avec les traditions tribales et le gore des tribulations d'un tueur en série. Ceci posé, on se retrouve avec un polar un peu bancal qui porte mal son nom. Certes, bûcher il y a mais l'enquête qui en découle passe très vite au second plan pour laisser la place aux tribulations de Nael et de son rat parlant. Et c'est bien dommage ! Car toute la partie tahitienne est vraiment intéressante, cette partie du monde ayant été peu explorée par le monde du polar. Guirao nous propose une photographie historique et sociologique de ces îles du bout du monde, mettant en avant ses beautés naturelles, la richesse de son patrimoine ancestral, sans omettre pour autant les problèmes sociétaux d'une population qui a bel et bien été colonisée et dont la jeunesse part à la dérive. Malheureusement, l'histoire alambiquée d'un Nael carrément barré en recherche d'identité vient parasiter ce qui faisait le sel du roman. Lui et son rat, dans une intrigue secondaire ennuyeuse, n'apportent rien à un récit qui méritait d'être approfondi.
Bilan mitigé pour ce polar déséquilibré dont on retiendra pourtant le cadre dépaysant et le duo féminin d'enquêtrices atypiques et complémentaires. Et en bonus, l'oncle de Lilith, tahitien pur jus, un sage vieillard, philosophe et attachant.
Livre lu dans le cadre de l'opération Les explorateurs du polar. Je remercie Lecteurs.com, les Quais du polar et les éditions Pocket.
Ce livre m’a intrigué dès le début.
A La lecture du titre on s’attend déjà à voyager dans une île paradisiaque au milieu d’une enquête bien polardesque.
La couverture du “pocket” est attirante et accrocheuse à l’oeil rouge-noir-vert, feuille, tête de mort, tortue, tout pour attirer le lecteur dans le tourbillon de la vie tahitienne et ses travers.
Les personnages ne sont pas nombreux, ils sont bien décrits, ils s'emmêlent et s'entrecroisent. Le personnage principal est Lilith, jeune photographe qui ne supporte pas son prénom “c’est sans doute à leur prénom douteux qu’on reconnaît les enfant qui n’ont pas été voulus”. Délaissée par sa mère, elle vit avec tonton Raymond qui l’a élevée, elle est tellement atypique dans son allure et sa façon d’être, aimant aussi bien les hommes que les femmes portant des tatouages “qui couvraient avec justesse et élégance son corps ambré”. L’ambiguité de ce personnage principal, va mener l’enquête de meurtres barbares, et sanglant en compagnie de son amie Menea, journaliste qui aime la vie mais qui vit avec une tumeur cérébrale. On y rajoute une pincée de tueur, domicilié en France, dans le Périgord noir, Nael, psychopathe, souffrant de troubles psychiatriques, pour lui, tuer est un art “Je suis un artiste de la mort. Je lui donne des formes nouvelles. Je la sculpte. J’écris. Je bâtis son caractère. J’ouvre des voies inexplorées. Je donne à l’homme une lecture différente de sa condition de mortel”.
Une histoire de crimes atroces au milieu du lagon bleu paradisiaque de Moorea,baignée de sang, envoûtée par l’horreur des meurtres et la magie des phrases poétiques de l’auteur, il arrive par son talent à peindre de superbe paysage et il apaise l'ignominie.
J’ai adoré ce livre par la poésie de l’écriture malgré l’horreur de l’histoire "un roman noir azur” qui se laisse lire d’une traite, certaines phrases amènent à la réflexion celle qui m'a le plus touchée est le titre du chapitre 16 : "Ce que dise les reflets".
Je vais m'empresser de lire son prochain roman “Les disparus de pukatupu”, j'ai trop envie de me replonger dans cette île merveilleuse et dans l'écriture multicolore de cet auteur atypique et grand artiste.
Tout commence par un carnage, une scène d'une grande violence.
Dans le bûcher il y a 4 corps qui brûlent. Enfin, trois et demi.
Pas le temps de s'embarrassé des restes.
Avec cette entrée en matière on pourrait croire que l'on va avoir du mal à garder son estomac dans le bon sens mais il n'en est rien, ou presque.
J'ai lu ce texte comme une poésie, une lettre d'amour à une terre si belle et si dur, un peuple si fort et si fragile, à la musique de la nature et des hommes, aux peintres, aux voyageurs, aux couleurs et surtout à ces camaïeux de bleus qui font la mer et le ciel. Toujours différents. Tous envoûtants.
C'est un appel à l'émerveillement, à la prise de conscience, à une reconnexion avec le monde.
Il est beau, il est merveilleux ce monde. Il l'est autant qu'il est sombre et inhumain.
L'auteur met autant de poésie que de culture littéraire et artistique dans son style quand il parle de la beauté des îles, de la mer que lorsqu'il parle de cadavres, de tortures ou de rat.
Si le sujet est lourd, angoissant et même parfois carrément terrifiant, le style comme l'écriture sont simples et même presque légers.
C'est un vrai plaisir que de plonger un pied dans le lagon de Moorea, de voir vivre ses habitants, d'entendre leurs points de vu.
Parfois on a aussi accès à leur langue et leurs coutumes.
Sur fond de quadruple meurtre, ce livre c'est aussi deux histoires que l'on pense sans rapport et qui finissent entrelacer.
Dans l'une on découvre l'intrépide Lilithe, fière de ses origines métissées et de son île. Une indépendante qui le porte jusque sur son visage tatoué.
De l'autre il y a Nael, torturé et clairement dérangé que l'on cherche à décrypter tout en sachant bien que la vérité ne sera pas belle à voir.
Tout se mélange pour nous faire brûler d'envie de connaitre la fin et quelle fin !
Intelligente et terrifiante.
Choc des cultures, chocs des images et choc tout court !
Thriller plutôt violent, par moments certes, mais des images resteront gravées dans ma mémoire, du genre de celles qu'ont aimerait bien ne pas voir ou même imaginer !
La preuve si besoin était que la littérature, l'écrit en général peut imprimer des images et pas seulement des idées !
Des meurtres, horribles ! perpétrés en France métropolitaine et à Tahiti, à Moorea plus précisément.
Un homme Nael, auteur des crimes en France part à Tahiti à la recherche de.. et se trouve au centre de l’enquête de Moorea : l'occasion de rencontrer la famille de Lilith, sa copine Mamea qui travaille à la Dépêche comme elle, et son oncle Raymond , tahitien pur jus, parlant sa langue plus que le français, et le plus souvent muet devant les dangers que vit sa nièce, qui joue l’enquêtrice, risquant sa vie pour défendre ses copains d’enfance
L'occasion pour nous de visiter cette île paradisiaque mais aussi les bas fonds de cet archipel, la misère et les jeunes en perdition, les traditions qui perdurent, les oppositions tenaces avec les îles voisines, les Tuamutu, la Papouasie et leurs tribus.
Je vous recommande ce voyage , certes douloureux et violent mais attachant également, les personnages sont bien campés, analysés et approfondis, même Gaspard le rat dont vous ferez la connaissance !
Merci à Orange,com et pocket pour cette découverte
Dès les premières phrases, l’auteur donne le ton du roman : l’opposition entre la quiétude d’une île à la douceur paradisiaque et l’atrocité d’une réalité crue. La bestialité des hommes s’est invitée au pays des cocotiers sous la forme d’un bûcher dans lequel des bras, des jambes et des têtes désolidarisés de leurs corps seront réduits en cendre. Purification par les flammes ? Rite sacrificiel ? C’est ce que devront découvrir Lilith et Maema, toutes deux travaillant au journal « La Dépêche », l’une photographe et l’autre journaliste. Et puis il y a Raymond, l’oncle qui a élevé Lilith ; celui qui défend son île avec ses mots polynésiens apportant de la couleur au roman que le glossaire en annexe nous traduit ; celui qui se méfie de l’étranger, cet homme arrivé de la métropole avec son rat à qui il s’adresse comme si l’animal comprenait cet individu, en proie à ses démons, obnubilé par la sublimation de la mort, cet homme à la recherche d’une identité, d’un passé flou, aussi flou que la brume sur l’horizon.
Patrice Guirao offre au lecteur le crescendo de l’horreur criminelle, un apogée de l’inhumanité dans un partage territorial à travers ce roman noir azur.
Voyage au paradis et en enfer!Dépaysement assuré,aidé par l'insertion de vocabulaire des îles,un début coup de poing qui vous plonge en barbarie au milieu d'une nature luxuriante...Des personnages attachants aux multiples failles dont Lilith,la photographe,qui va souvent devancer le gendarme Kae ,peuplent ce polar"noir azur"(spécificité de l'insularité pacifique).Amour,folie,mort emplissent cette narration plus qu'originale,on est transporté par le pouvoir des mots et la richesse des méandres qui vous conduisent de descriptions poétiques,de mentions de coutumes locales,aux réflexions politiques sur le racisme colonisateur,à la philosophie...voire au fantastique avec le rat Gaspard qui parle et tente de canaliser le tueur Nael .Impossible de s'ennuyer même si on ne croit pas aux fantômes!
..."Les cimetières sont remplis de gens qui aimeraient bien pouvoir encore pleurer."!
"Ecrire sa vie à la craie pour que la pluie l'efface".
Seul bémol personnel,ai eu de mal à supporter les actes barbares ,la violence extrême!On ne peut fermer les yeux ou gommer certains passages.
Mais à lire impérativement pour les amateurs de polars.
Coup de coeur pour ce premier roman de la littérature noir azur. On en apprend beaucoup sur les coutumes et cultures locales.
Dès l'incipit on est plongé dans le vif du sujet c'est à dire dans l'horreur et la barbarie se mêlant à la douceur des iles.
Un brin d'humour avec ce Gaspard qui introduit un peu de douceur dans la dureté du récit. J'ai apprécié que l'auteur intègre du dialecte local qu'il traduit dans un glossaire à la fin du roman. On sent une connaissance parfaite de la Polynésie Française.
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