« L'hyperpuissance des sciences médicales et pharmacologiques n'est pas comptable que du bien. Elle développerait aussi une hypersensibilité psychosomatique à la douleur, et cela à cause aussi bien de la surconsommation de médicaments que de la surmédicalisation des phénomènes non-pathologiques ».
Puisque reposant sur l'individuation, périmètre de réalité inattendue et sans cesse changeant, les notions de santé, de souffrance et de traitement, en tant que ratios provisoires des théories du remède et de la vigilance, sont toujours à réévaluer et à redécouvrir. à la lumière des textes de Canguilhem et surtout de Nietzsche, Abagha remet en cause le système de valeurs médicales dominantes et le complexe économico-financier et industriel qui lui est affilié.
« (Cette) idée s'est profondément imprimée dans l'imaginaire collectif de ceux qui apparaissent, aux yeux de Nietzsche, comme les derniers des hommes ». Arrêtons-nous un instant et écoutons ce que la philosophie du vivant a à nous dire sur la science humaine par excellence.
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