"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dossier : Ce dossier de la revue L'autre est consacré aux dessins d'enfants. Ces dessins colorés, tantôt savoureux et complexes, tantôt figés ou sommaires, nous fascinent et attirent notre regard d'adultes, qu'on soit cliniciens, chercheurs, enseignants ou parents. Pour laisser une trace qui leur appartient ou pour projeter une trace en dehors d'eux-mêmes, le dessin est nécessaire aux enfants afin d'élaborer les différents mondes qui les traversent et métisser les cultures qu'ils habitent. Une telle complexité nous invite à nous questionner sur les cadres, les approches et les méthodes d'analyses qui pourraient nous permettre de mieux appréhender et comprendre le dessin des enfants afin de l'inscrire dans le cadre de nos accompagnements. Que ce soit dans un groupe ou lors d'un suivi individuel, au cours d'une recherche ou dans un contexte humanitaire, les enfants du monde, pluriels et métissés, nécessitent donc que nous envisagions et pensions leurs dessins sous un angle profondément transculturel. Le dessin se retrouve donc, comme médiation, au centre des soins psychiques des enfants, quelle que soit leur culture ou leur parcours migratoire. À travers le regard de professionnels qui se mettent à hauteur d'enfants, le lecteur est convié à la découverte de créations moins anodines qu'on ne le pense. Il permet de dégager l'intérêt d'un processus de coconstruction créatif qui s'appuie sur le croisement de différents regards et sur la coexistence de plusieurs cultures.
Entretien : avec Sou ABADI par Daniel DELANOË.
Dans l'oeil de Sou Abadi : la poésie et l'humour dans le cinéma iranien.
Sou Abadi est une cinéaste française d'origine iranienne. Elle a en particulier réalisé SOS à Téhéran en 2002, sur la situation des femmes en Iran, et le film Cherchez la femme en 2017, récompensé par plusieurs prix. Dans cette dernière comédie, elle développe une voie intéressante pour désarmer l'islamisme radical avec humour, délicatesse et empathie. Sou Abadi a dû quitter l'Iran quelques années après la révolution islamique. Nous l'avons rencontrée à Paris et avons évoqué avec elle sa famille, l'Iran, l'islam et la question du voile ici et là-bas.
Nous avons également parlé de poésie, et de sa rencontre déterminante avec Jean Rouch.
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