"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Transparence de sa baie vitrée, reflets du flipper et chromage des machines à bière et à boissons chaudes, le café multiplie les éclatements et les faux raccords dans notre environnement. Seuil entre un espace public, celui de la rue et de la ville, et un espace privé et intime, celui de nos habitudes et de nos trajets quotidiens, le café devient un espace-tampon qui déréalise le monde et nous déporte sans cesse.
Ce café-mobile qui reflète les heures de la journée et les saisons de l'année, qui échappe aux grandes institutions et qui reste confiné à la précarité du quotidien, a permis au cinéma d'ouvrir les écrans aux « petits riens » de l'existence qui font l'air du temps. Et ce n'est pas un hasard si le café-bistrot devient le décor non théâtral privilégié du cinéma de la Nouvelle Vague. Le café, lieu de déperdition de la jeunesse, de la paresse et de l'oisiveté, du temps qui passe et du temps perdu, devient le catalyseur parfait d'un cinéma qui se détourne de l'action et s'ouvre à une sentimentalité de comptoir. Le cinéma y devient un cinéma d'ambiance - de cette couleur changeante, de cette sorte de longueur d'onde ou de vibration spéciale du quotidien, d'une tonalité affective toute en surface.
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