"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 11 novembre 1918, lorsque prennent fin les quatre années de combats, de sacrifices et de massacres qui ont bouleversé l'Europe, les hommes, hébétés, contemplent les ruines. Ces ruines, ce sont celles d'une époque : la Belle Époque, celle de la modernité triomphante, où les maîtres mots étaient progrès, science, culture, et où l'on avait foi en l'avenir de la civilisation.
Ce que montre Emilio Gentile, c'est que l'idée de la guerre est présente en Europe bien avant 1914 : dès les années 1870 se développe, de façon bien plus insistante qu'on ne l'imaginait jusqu'ici, le thème du déclin de l'Occident, et l'idée d'une régénération nécessaire de l'homme par la guerre.
Gentile traque ce thème chez les artistes, les écrivains et les intellectuels, européens qui le diffusent à travers leurs oeuvres. L'écrivain hongrois Max Nordau, en 1892, obtient un succès retentissant avec son livre sur la décadence de l'homme occidental ; le français Le Bon dénonce en 1895 la corruption de la civilisation. Au même moment, les poètes futuristes italiens chantent le progrès et la science régénératrice ; le peintre allemand Franz Marc, ami de Kandinsky, réclame un art nouveau pour l'homme nouveau, simple, authentique, essentiel.
Un livre extrêmement bien écrit, original et personnel, qui dévoile un pan de l'histoire inexploré jusqu'ici : la face sombre de la Belle Époque.
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