À la fin du XIXe siècle, se développent en Europe les premières formes contemporaines d'un terrorisme international. La France participe aux premières coopérations contre le terrorisme :
une coopération politique multilatérale,
une coopération policière secrète,
une coopération de nature judiciaire ayant pour fondement l'extradition.
Cette histoire pionnière analyse les appréhensions, adaptations et spécialisations des différents acteurs de l'État, en fonction des mutations du terrorisme lui-même mais aussi des relations internationales dont elles constituent un élément à part entière.
Ce faisant, il explique comment, à l'ère du terrorisme anarchiste à la fin du XIXe siècle, succède un entre-deux-guerres dominé par le terrorisme balkanique (cf l'assassinat d'Alexandre de Yougoslavie à Marseille en 1934). Pour la première fois une organisation internationale, la SDN, se saisit du terrorisme.
A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la France bénéficie de cette coopération durant la guerre d'Algérie. A la fin des années 60, elle participe à un mouvement d'européanisation : l'Europe géographique autant qu'institutionnelle devient l'espace de référence de la coopération antiterroriste, du fait de la persistance du phénomène, devenu un enjeu majeur à l'échelle internationale.
Thomas Bausardo est docteur en Histoire contemporaine des relations internationales de l'Université Paris-Sorbonne. Il travaille actuellement comme chargé de mission à la Conférence des Grandes Ecoles
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