"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chacune, chacun sait ce que les lieux font de lui. Notre autobiographie environnementale nous renseigne sur notre géographie affective , nombreux sont les écrivains qui en témoignent. Si l'amour des lieux est un sentiment exigeant, il nous récompense de notre attention envers nos demeures et leurs paysages en nous ménageant pour autant que nous les ménageons. Aussi, ressentons-nous cruellement les lieux méchants, les maisons revêches, les quartiers indifférents, les architectures anxiogènes. Ces manifestations de topophobie provoquent un malaise, une spatiophagie, une schizotopie, une agoraphobie, un mal-être lié au lieu qui ne nous rejette... Au contraire, une maison ou un lieu d'une grande hospitalité , nous réconforte, nous stabilise, nous enchante. Cela n'a pas échappé à Gaston Bachelard pour qui une habitation n'est pas un simple « corps de logis » mais un « corps de songes ». Il en va du bonheur de chacun. De sa capacité à inscrire son existence dans des territorialités et des temporalités aimables...
Tout être humain réclame un habitat et un territoire comme n'importe quel être vivant, ainsi convient-il sûrement d'élargir notre lieu de vie à la biorégion en attente de son éclosion...
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