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Les bêtes à bon dieu ne sont pas des anges. Ce sont même des aventurières qui, peu regardantes sur leurs nombreux partenaires, stockent les fruits de leurs conquêtes en attendant de se reproduire, à l'ombre de plantes aux noms évocateurs : amourettes, cheveux-de-Vénus, gaillardes et autres vergerettes. La nature transforme le savant le plus sérieux en libertin... en herbe. Selon le Grand Robert, « jardiner » n'a-t-il pas longtemps signifié « faire l'amour » ? Avec un récit rempli d'anecdotes historiques, bucoliques, humoristiques et érotiques, auxquelles s'ajoutent des recettes de cuisine aphrodisiaques, Alain Baraton livre un texte jouissif à mettre entre toutes les mains vertes.Une leçon de botanique érudite et pleine d'humour du jardinier de Versailles. Qui prouve là que cultiver son jardin n'est pas si candide. Avantages.
Quel plaisir de retrouver Alain Baraton et son don de conteur ! En 2009, le génial jardinier avait publié chez Grasset « L’amour à Versailles », ouvrage qui a connu un succès certain. Il était bien placé pour s’attaquer à un tel sujet étant donné qu’Alain Baraton est depuis 1982 le responsable du Domaine national de Trianon et du Grand parc du château de Versailles. Aujourd’hui, il publie « l’Amour au jardin » pour nous parler des liens étroits entre le sexe et la nature.
Qu’est-ce qu’une amourette ? Que veut dire l’expression « éplucher des lentilles » ? Pourquoi le laurier et la nymphe Daphné sont-ils à jamais liés ? Quel est le point commun entre l’écrivain Boris Vian et l’auteur de bande dessinée Nikita Madryka ? Où se trouve l’érotisme dans la comptine « Au Clair de la Lune » ? D’où vient le nom du domaine de Bagatelle ? Qui a écrit le premier guide du parc de Versailles ? Qui se cache derrière Charlotte de la Tour auteur du « Langage des Fleurs » ? et pourquoi faut-il toujours avoir de la réglisse sur soi ? Toutes les réponses à ces questions vous les trouverez dans ces pages. Et bien d’autres informations contées sur le ton de la confidence, de la remarque parfois égrillarde, de l’anecdote historique.
Alain Baraton se pensait comme un obsédé sexuel jusqu’au moment où il a compris que tout était lié au sexe, que le sexe était partout, au cœur de chaque fleur, dans le corps de chaque animal, dans l’esprit de tous les hommes et de toutes les femmes. Il évoque tous les stratagèmes de séduction déployés par toutes les femelles pour séduire les mâles, par tous les mâles pour séduire des femelles ou d’autres mâles. Il se fait d’ailleurs rapporteur de certains échos scandalisés au sujet de son livre précédent et il prend clairement position : non, son livre n’est pas racoleur. Bien au contraire, il est un véritable hymne à la nature et à la vie. D’ailleurs, il nous le rappelle sans cesse : il n’y a pas de vie sans sexe.
Une autre dimension de cet ouvrage est le réseau que tisse Baraton, comme une épeire laborieuse, entre les plantes, l’herboristerie, la linguistique, la chanson populaire et la littérature. Et ici il convoque Pierre de Ronsard (et Cassandre), Boris Vian, Georges Brassens et autres. Ou ailleurs il évoque le souvenir de grands architectes (comme le trop ignoré Richard Mique), de jardiniers (rien d’étonnant à ce que ce soit André le Nôtre) ou des figures historiques (dont de nombreuses femmes, reines, princesses, favorites ou courtisanes). Baraton serait bien embarrassé de lire que je le considère comme un érudit, mais il ne peut nier qu’il est un homme cultivé, lettré, ayant la plume ( !) coquine et séduisante.
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