"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À la date symbolique du jour de l'An 1919, les lectrices de La Vie féminine peuvent goûter cette formule : « Il aura fallu la Grande Guerre pour que l'humanité prît conscience de sa moitié.» Les femmes de 14-18, privées d'un gros pourcentage d'hommes, ont mené une guerre aussi, à l'arrière. Leur guerre. Où elles ont amplement prouvé, et se sont prouvé qu'elles étaient parfaitement capables de faire, elles aussi, ce que les hommes faisaient, qu'elles pouvaient être autonomes. Dans tous les domaines, les femmes auront donné la mesure - pleine mesure - non seulement de leur dévouement, mais de leurs capacités.
Quand l'histoire se déchaîne, le courage c'est aussi de continuer à vivre comme si de rien n'était, à soigner sous les bombes, à enseigner coûte que coûte, à semer sans penser qu'il n'y aura pas forcément de récolte. La vaillance passe aussi par l'endurance, et les exploits par le sang-froid, sans étalage de bravoure.
14-18 les a sorties des coulisses. Et c'est ainsi qu'elles ont acquis suffisamment d'assurance pour vouloir continuer désormais à être actrices de leurs vies, de la société et du monde.
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