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France Inter, c'est « la » radio des Français, qui ont choisi son nom en 1963. Deuxième station généraliste de l'hexagone et antenne la plus populaire du service public, elle traverse des polémiques à chaque changement de grille, ou presque. Contrairement à ses rivales privées. Et particulièrement depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
On l'a vu avec le départ tumultueux des deux humoristes, Stéphane Guillon et Didier Porte, en juin 2010, qui a suscité manifestations, pétitions et centaines de courriers de protestation. En cause, selon le public : Philippe Val, le directeur de la station, choisi par Nicolas Sarkozy sur le conseil de son épouse Carla. L'ancien patron de Charlie Hebdo est vu comme un « valet » du chef de l'Etat.
Avec la réforme du service public de l'audiovisuel, c'est désormais le président de la République qui nomme le patron de Radio France. Ex-directeur de France Inter, Jean-Luc Hees essuie les plâtres de ce mode de désignation direct. « Retour à l'ORTF », clament les opposants. « Fin de l'hypocrisie », répond Nicolas Sarkozy... Dans les faits, il s'agit bien d'un retour à l'ORTF, puisque son président était aussi nommé directement par le pouvoir politique. La tutelle était franche et directe, avec les réunions quotidiennes, aux allures de conférences de rédaction, du service de liaison interministérielle pour l'information et des dirigeants de l'ORTF. Mais à l'époque, un représentant des auditeurs siégeait au conseil d'administration, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Avec l'éclatement de l'ORTF en 1975, puis la suppression de la tutelle en 1982, France Inter et sa maison-mère gagnent en indépendance. Théoriquement, du moins. Car après chaque alternance, le pouvoir coupe des têtes. Et si les statuts donnent aux dirigeants plus de marge de manoeuvre, les politiques conservent une mainmise plus ou moins pesante sur la radio.
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