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Les Ardents Editeurs publient le premier ouvrage consacré à la pratique photographique dans la vallée de la Creuse au cours du XIXe et début XXe siècle. Intitulé La photographie dans la vallée de la Creuse au temps de l'impressionnisme (1875-1920), cet ouvrage, écrit par l'historien Jean-Marc Ferrer, illustré par plus de 140 images pour la plupart inédites, montre les relations entre peintres et photographes dans la vallée de la Creuse et particulièrement entre Gargilesse à Crozant jusqu'à l'émergence d'une pratique artistique de la photographie.
Léopold Perrot de Chaumeux (1828-1899), membre de la Société française de photographie et Placide Verdot (1827-1889), photographe professionnel de Châteauroux apparaissent dans les années 1870 comme les pionniers. Placide Verdot est l'auteur de très belles vues de Crozant commercialisées vers 1875 ouvrant la voie à l'intérêt des photographes amateurs comme professionnels sur les pas des écrivains George Sand puis Maurice Rollinat et des peintres impressionnistes tels Claude Monet ou Armand Guillaumin. Au tournant du siècle, la vallée de la Creuse devient le théâtre de deux épisodes de l'art photographique en France : le mouvement pictorialiste, dont les adeptes revendiquent le caractère artistique de leur démarche photographique, voit l'un de ses représentants s'installer à Crozant autour de 1900 : Charles de Clugny (1862-1930) est l'un des premiers à explorer le nu comme sujet photographique. La deuxième révolution est celle de la couleur. C'est aussi dans la vallée de la Creuse que ce sont expérimentées les premières images couleur du paysage français.
Antonin Personnaz (1854-1936), grand amateur d'art, ami des peintres Armand Guillaumin et Eugène Alluaud, réalise vers 1907 dans la vallée une série d'autochromes avec le nouveau procédé des frères Lumière suivi par le photographe amateur Charles Alluaud (1861-1949). Son frère, Eugène Alluaud (1866-1944), s'il reste connu comme peintre, est aussi un praticien de la photographie, proche du cercle du poète Maurice Rollinat.Paul Burty Haviland (1880-1950), fils du porcelainier Charles Edward Haviland, séjourne pour la première fois en 1903 à Crozant avec son ami le peintre Eugène Alluaud. Avant de devenir l'un des plus grands photographes pictorialistes américains, Paul Burty Haviland semble avoir travaillé la plastique de ses vues urbaines de New York en se confrontant aux paysages de la vallée et particulièrement aux ruines de Crozant, motif récurrent. Les recherches actuellement engagées sur les signes de la modernité artistique en Limousin et Berry permettent d'affirmer que la vallée de la Creuse a été un carrefour non seulement pour nombre de peintres mais aussi pour des praticiens importants de la photographie. Quelle place accorder au regard photographique sur la vallée ? Quels rapports les peintres ont-ils entretenu avec la photographie, nouvel art mécanique de la reproduction ?
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