80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Caricaturée, réduite à un folklore, la libre pensée pouvait-elle devenir un objet historique ? Fallait-il exhumer les émules de M. Homais et les complices du "petit père Combes" ? Etait-il possible de dégager les réels enjeux politiques dont a été porteuse une histoire longue d'un siècle ?
Jacqueline Lalouette, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Clermont II, a comblé un vide historiographique. La volonté de cette première histoire synthétique du mouvement libre penseur est de mieux comprendre l'une des composantes, et non la moins active, de cet esprit républicain qui est aujourd'hui un objet d'histoire reconnu. Apparues en 1848, les sociétés de libre pensée trouveront leur âge d'or sous la Troisième République et exerceront une grande influence politique. Les libres penseurs, liés à la franc-maçonnerie et à tous les courants politiques de gauche et d'extrême-gauche, actifs partisans du triomphe du progrès, ont combattu toutes les religions révélées, milité pour la laïcisation de l'espace public, de la conscience et de la vie privée de leurs concitoyens, au point d'inventer, eux aussi, de nouveaux rituels et une nouvelle sacralité.
Les libres penseurs n'ont pas été ces simples "bouffeurs de curé" souvent stigmatisés. La laïcité fut pour eux la condition requise pour une véritable "révolution culturelle", voire sociale, qu'ils appelaient de leurs voeux. Leur désir utopique de bâtir une nouvelle "cité terrestre" mérite d'être examiné au-delà des outrances et des écarts de langage qui ont parfois accompagné leur discours.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année