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La langue du capital

Couverture du livre « La langue du capital » de Raoul Vilette aux éditions Nuits Rouges
Résumé:

Politiciens de tous les partis, journalistes de tous les médias, fabricants et marchands de toutes les nuisances, universitaires de toutes obédiences, communicants, sondeurs, chefs syndicalistes... pratiquent un langage particulier qui oscille constamment entre l'odieux et le ridicule. Qu'ils... Voir plus

Politiciens de tous les partis, journalistes de tous les médias, fabricants et marchands de toutes les nuisances, universitaires de toutes obédiences, communicants, sondeurs, chefs syndicalistes... pratiquent un langage particulier qui oscille constamment entre l'odieux et le ridicule. Qu'ils enjolivent les réalités, les travestissent, les noircissent ou en épuisent le sens à force de répétitions, les mots de ce sabir sont forgés en conformité avec les intérêts des possédants. Aujourd'hui, il s'est mondialisé sous le double effet de l'unification économique menée sous la bannière du libéralisme et de l'essor prodigieux des télécommunications - avec pour conséquence la fusion des espaces politique et médiatique. De sorte que le politico-médiatique n'est plus aujourd'hui que la section française de la langue mondiale du capital, dont les concepts et les mots, issus principalement de l'anglais, se retrouvent dans tous les idiomes, copiés tels quels ou adaptés. Ce lexique comporte quelque 630 définitions et 900 citations, toutes issues de la première décennie du XXIe siècle. Par définition, n'entendons pas bien sûr la révélation du « vrai sens » des mots, mais l'indication de leurs modalités d'emploi, ce qui suffira à restituer les réalités qu'ils recouvrent. Nos jugements nous appartiennent, mais on verra qu'ils sont corroborés par les citations prises aux sources les plus autorisées de la parole médiatique, dont la juxtaposition produit d'ailleurs un effet comique constant. La langue du capital est ainsi mise à nu par ses locuteurs mêmes. Avec la collaboration d'Esther Debois

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