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Joseph Guillotin mourut le 26 mars 1814 sans être parvenu à faire oublier le nom de guillotine auprès de la population française. Ses Frères du Grand Orient notamment de la Loge Les Neufs Soeurs, le pleurèrent autant que sa veuve et sa famille. Il fut enterré en toute simplicité au cimetière du Père Lachaise, à Paris. Sur sa pierre tombale était inscrit: Vir Integrus (trad. Homme intègre). Aujourd'hui, sa tombe a disparu.
La guillotine, l'un des plus célèbres "symboles" de la
Révolution française, a évidemment un inventeur. Beaucoup pensent qu'il s'agit du docteur Guillotin, puisque son nom a servi à nommer la machine. L'histoire est bien plus complexe que cela et le principal intéressé veut le faire savoir.
A la fin de sa vie, alors que le Premier Empire est sur
le point de tomber, le docteur Guillotin veut se
raconter.
A travers ses mémoires quelque peu romancées dans un souci littéraire, l'ancien député et un des cofondateurs du Grand Orient de France, tient à dire sa
vérité : son action en tant que médecin avant la
Révolution, ce qu'il a apporté à la franc-maçonnerie
française et surtout expliquer ses décisions en tant
que politique au début de l'épopée révolutionnaire et
raconter son principal regret... que sa loi sur la peine
de mort ait débouché sur l'invention de la machine de
mort par excellence.
En 1814, le docteur Guillotin sent sa fin arriver. Mais
avant de mourir, il souhaite donc se justifier auprès du
peuple français, de l'Humanité et de l'Histoire. Car son
nom a été traîné dans la boue à cause de la machine
à décapiter. Lui, le docteur humaniste, le franc-
maçon épris de bienveillance, refuse d'entrer dans
l'Histoire comme étant le père d'une machine de mort
qui est devenue le symbole de la Terreur en 1793 et
1794.
De ses premiers souvenirs d'enfant, ses débuts
de médecin auprès des Grands du royaume, son
entrée en franc-maçonnerie et sa contribution à la
fondation du Grand Orient de France jusqu'à son
action politique au début de la Révolution française,
Guillotin se raconte, et en même temps, il fait une
chronique de la fin du 18e siècle.
Un ouvrage riche et passionnant quant à l'esprit de 'époque et quat aux intentions de Guillotin, qui ambitionnait une société meilleure. Il en fut bien mal récompensé.
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