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La gloire de Rubens

Couverture du livre « La gloire de Rubens » de Philippe Muray aux éditions Belles Lettres
Résumé:

"Je ne parle d'art que parce que j'ai réussi à identifier l'art aux femmes et les femmes à l'art. Je juge les tableaux comme je juge les femmes, je les prends et j'en jouis comme il m'arrive de les prendre, elles, et d'en jouir. De la même façon aussi, je les oublie.

Le Beau a toujours été... Voir plus

"Je ne parle d'art que parce que j'ai réussi à identifier l'art aux femmes et les femmes à l'art. Je juge les tableaux comme je juge les femmes, je les prends et j'en jouis comme il m'arrive de les prendre, elles, et d'en jouir. De la même façon aussi, je les oublie.

Le Beau a toujours été une femme, quels que soient les prétextes idéalistes ou spiritualistes invoqués par les conceptions d'art successives en usage dans la civilisation. C'est pour représenter des femmes, des "Vénus", que le réalisme a été inventé, qu'un système de représentation mentale de plus en plus raffiné a été élaboré. Je vais à l'art par bouffées. Je ne peux aller à l'art que par bouffées. Je vais, je monte, je désire. Je préfère tel ou tel peintre, celui-ci plutôt que celui-là, comme je préfère telle blonde à telle brune, telle rousse à telle blonde, pour des raisons aussi radieusement futiles. Et, de même que l'"idéal féminin" c'est toujours une fille aussi belle qu'intelligente, de même, en art, l'idéal c'est de la peinture aussi belle qu'intelligente. Donc Rubens. Je réalise, en somme, le souhait de Baudelaire critique d'art: transformer la volupté en connaissance."

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