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Jules Leroux, d'une philosophie économique barbare

Couverture du livre « Jules Leroux, d'une philosophie économique barbare » de Jules Leroux et Ludovic Frobert et Michael Drolet aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

L'ouvrage présente de façon critique les deux principales entrées économiques que signe Jules Leroux (1805-1883) dans l'Encyclopédie nouvelle. Dans une période où Pierre Leroux écrivait, « le socialisme paraît, et l'aube du jour c'est 1830 » (Lettre au Docteur Deville), son cadet, Jules Leroux,... Voir plus

L'ouvrage présente de façon critique les deux principales entrées économiques que signe Jules Leroux (1805-1883) dans l'Encyclopédie nouvelle. Dans une période où Pierre Leroux écrivait, « le socialisme paraît, et l'aube du jour c'est 1830 » (Lettre au Docteur Deville), son cadet, Jules Leroux, typographe ayant parmi les premiers esquissé les principes d'une coopérative de production (Aux typographes, 1833) développe dans ces entrées économiques de l'Encyclopédie nouvelle les matériaux d'un anti- Traité répondant au classique Traité d'économie politique publié par Jean-Baptiste Say en 1803 et sans cesse réédité lors d'un premier XIXe siècle qui enregistra l'essor de l'école libérale française. Cette autre économie qui, chez Jules Leroux, suivait les directives d'une doctrine de l'égalité radicale, de la solidarité et de la perfectibilité, bouleversa les principes de la propriété, redéfinissant besoin, travail et richesse, et modifiant les règles de la production, de la distribution et de la répartition.
Artisan, se revendiquant d'une pensée de la communauté/ communisme, Jules Leroux détonne dans le réseau des prestigieux collaborateurs de l'Encyclopédie. Son frère, Pierre Leroux, l'impose pourtant pour la rédaction de la presque totalité des entrées économiques du corpus. Sa production se compose d'un diptyque, deux très longues entrées, chacune de la taille d'un petit essai, « Smith Adam » et « économie politique ».
Viennent entourer ce diptyque un ensemble d'entrées plus courtes, « Banque », « Bourse », « Capital », « Change », « Commerce », « Douane », « Emprunt », « Échange », « Épargne », « Sully », « Travail ».
En « ordre dispersé », Jules Leroux présente une économie politique différente, permettant de forger les bases matérielles, mais tout autant politiques, morales et religieuses, d'une république véritablement démocratique et sociale.
Ses textes, peut-être alors l'expression la plus aboutie d'une économie politique élargie, sont demeurés méconnus. Ils détonnent pourtant à la fois par leur degré d'élaboration pour l'époque, mais également pour les résonances actuelles de nombre de leurs thématiques.

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