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Jossot caricatures ; de la révolte à la fuite en Orient (1866-1951)

Couverture du livre « Jossot caricatures ; de la révolte à la fuite en Orient (1866-1951) » de Michel Dixmier et Henri Viltard aux éditions Actes Sud
Résumé:

Gustave Jossot (1866-1951) fut l'un des plus célèbres caricaturistes de la Belle Epoque Aujourd'hui encore, cet artiste a de quoi nous intriguer et nous interpeller, tant par son graphisme étonnamment moderne que par ses idées et sa vie rocambolesque.
Les parodies créatrices et contestataires... Voir plus

Gustave Jossot (1866-1951) fut l'un des plus célèbres caricaturistes de la Belle Epoque Aujourd'hui encore, cet artiste a de quoi nous intriguer et nous interpeller, tant par son graphisme étonnamment moderne que par ses idées et sa vie rocambolesque.
Les parodies créatrices et contestataires de Jossot lui valent ses premiers succès de scandale. Esprit révolté contre son milieu bourgeois, il assimile l'esthétique en vogue à l'époque pour mieux la pasticher : celle des Nabis, de maîtres de l'Art Nouveau, symbolistes et préraphaélites... Elégance décorative des formes, déformation caricaturale outrancière, contraste violents de couleurs en aplats cernés d'un large trait noir, il s'est forgé un style graphique unique. Son humour décapant s'exprima avec une grande force graphique dans plusieurs publications de la Belle Epoque, dont la très célèbre Assiette au Beurre et ses affiches publicitaires (Auger, Absinthe, Guignolet, Le matin, Saupiquet, Amieux), dont la fameuse publicité Cointreau, encore présente dans les mémoires, eurent un retentissement considérable.
Jossot, de 1896 et 1901, vit une période de radicalisation politique et esthétique de son oeuvre. Sensible aux injustices sociales, à la répression contre les anarchistes après les attentats de 1890-1894, animé d'une révolte existentielle et individualiste, Jossot renvoie prolétaires et bourgeois dos à dos. Sa critique de moeurs devient philosophique et la mort, sujet satirique.
Après plusieurs voyages en Orient , partagé entre soif de justice, d'idéal et de retrait de la vie sociale, il s'installe en Tunisie en 1911 et devient un peintre orientaliste apprécié. Sa conversion à l'Islam en 1913, est orchestrée avec un sens médiatique certain. L'Orient devient une terre rêvée ou Jossot recherche la lumière et les couleurs. La caricature, à laquelle il revient, cherche à maintenir un monde idéal, " orientaliste ". C'est en Tunisie qu'il choisit d'être enterré en 1951.

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