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Je prie pour Carnot qui va être assassiné ce soir ; un attentat contre la République, 25 juin 1894

Couverture du livre « Je prie pour Carnot qui va être assassiné ce soir ; un attentat contre la République, 25 juin 1894 » de Karine Salome aux éditions Vendemiaire
Résumé:

En cette année 1894, le régime républicain a à peine vingt années d?existence officielle. Une existence entachée par les « affaires » et la corruption qui semble miner le personnel politique, et menacée par une grave crise économique qu?exploitent les mouvements populistes et xénophobes.
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En cette année 1894, le régime républicain a à peine vingt années d?existence officielle. Une existence entachée par les « affaires » et la corruption qui semble miner le personnel politique, et menacée par une grave crise économique qu?exploitent les mouvements populistes et xénophobes.
La dénonciation des « bourgeois » qui « affament le peuple » s?exprime avec une virulence particulière dans les milieux anarchistes.
Ce sont d?abord les engins explosifs de Ravachol qui sont lancés en plein Paris en 1892 ; puis Auguste Vaillant fait exploser une bombe à la Chambre des députés, en 1893 ; les attentats d?Émile Henry ont enfin lieu 1894. Les trois hommes seront arrêtés et guillotinés. En s?attaquant à la plus haute fonction de l?État, Caserio témoigne de la vigueur des principes anarchistes, dans un milieu acquis à l?idée de la « propagande par le fait », et de la volonté de venger ses prédécesseurs.
Il sera exécuté comme eux.
C?est l?occasion, à travers les rapports de police, les témoignages spontanés de la population, les comptes rendus de la presse, d?appréhender l?état de l?opinion, entre terreur et sympathie pour ces « martyrs » de la cause révolutionnaire ; la xénophobie sera aussi réactivée par l?événement, aboutissant au départ forcé de milliers d?ouvriers ou d?artisans italiens, conspués comme complices de l?assassin...
Paradoxalement, Caserio aura surtout contribué à renforcer l?institution, et l?attachement des parlementaires, comme de la majorité des Français, envers un régime qui n?était, jusque-là, pas tout à fait entré dans les moeurs : la dépouille de Sadi Carnot est accueillie en grande pompe au Panthéon, et l?Assemblée vote les « lois scélérates », interdisant toute profession de foi libertaire, qui ne seront abolies qu?en 1992.

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