"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Guillaume Dorvillé est méchant. Enfin, on ne parle pas de l'individu, mais bien de l'oeuvre. Ce sont d'abord des dessins, sur papier, mais dont le tracé au graphite est toujours l'objet, ensuite, d'une reprise à la peinture. Sa matière est appliquée à grands coups de pinceau, avec énergie, comme autant d'éruptions : tant et si bien que la peinture en vient souvent à cacher le dessin initial, à force de le recouvrir. Ce qui a pour autre effet, d'ailleurs, dans le mélange des noirs, des gris et des couleurs dès lors qui s'opère, d'accentuer encore, comme s'il en était besoin, le côté déjà suffisamment douteux des couleurs par elles-mêmes. Contenu, d'évidence, qui a quelque à voir avec le pessimisme.
Et il n'est qu'à regarder les sujets mêmes qu'il choisit de représenter, ou la manière, plus encore, dont il s'y prend pour les aborder. Dorvillé prend un méchant plaisir à retourner ce qui lui passe sous la main : phénomènes sociaux, phénomènes culturels, intellectuels, références communément admises et bien respectées, révérées, règles de politesse : tout y passe ; tout est démasqué. On y retrouve ce même plaisir d'insister toujours sur le mauvais côté des choses, de mettre au jour cette face cachée, cette face dissimulée du monde qui aurait sans doute mieux fait de le rester, fâcheux penchants, fût-ce sous les phénomènes ou les comportements en apparence les plus innocents.
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