Lors de sa nomination au poste de gouverneur d'Égypte, Malik Ashtar reçut une missive du calife d'alors, 'Ali ibn Abî Taleb. Ce dernier invitera notamment son nouveau gouverneur fraichement nommé à opérer en premier lieu un travail sur lui-même et à être le premier à appliquer les directives qu'il édictera à ses concitoyens. Cette lettre que l'on peut regarder comme une épître de sagesse est tout aussi valable de nos jours. Les turbulences dues à l'exercice du pouvoir sont bien indépendantes des conditions de lieu, d'époque ou de confession. L'exercer implique nécessairement de se confronter aux incontournables de la nature humaine et aux impératifs organisationnels d'une société civile. Le rappel de ces principes nous permet aussi de voir à quel point ces réalités sont encore actuelles et combien nos gouvernants sont aux antipodes de ces conseils.
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