80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Un cinéaste peut-il filmer une psychothérapie sans voyeu- risme et sans en altérer le processus ? Poursuivant la réflexion amorcée précédemment avec le film de Mariana Otero, A ciel ouvert , ce numéro s'interroge à nouveau sur les rapports entre cinéma et psychanalyse, cette fois à travers deux films De guerre lasses ( 2003 ) et Of Men and War ( 2014 ).
L'auteur, Laurent Bécue-Renard, a mis chaque fois près de dix ans à produire et réaliser ces films pour lesquels il a inventé un dispositif fragile, unique, reposant sur l'écoute et l'empathie. Dans les deux cas, il s'agit, en filmant un pro- cessus thérapeutique, de révéler les traumatismes psy- chiques que la guerre inflige aux survivants, aussi bien les victimes qu'à ceux qui en ont été les acteurs. Au mon- tage, il a su extraire de cette parole mortifère un récit cinématographique qui condense l'expérience de la thé- rapie et restitue un douloureux et incertain parcours vers la vie.
On attend le troisième volet de cette « généalogie de la colère » que le cinéaste projette, poursuivant une oeuvre qui dénonce le silence pesant sur les générations qui n'ont pas vécu la guerre mais en subissent inconsciemment les répercussions.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année