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Le 16 janvier 1979, le shah d'Iran quitte son pays comme un fugitif. Le 1er février, Ruhollah Khomeyni est accueilli triomphalement à Téhéran par des millions d'Iraniens. En quelques semaines, des religieux obscurantistes, alliés à des intellectuels marxistes et tiers-mondistes, prônant ensemble un islam révolutionnaire, vont instaurer une république islamique. Son avènement marque le début d'une vague fondamentaliste qui a gagné depuis l'ensemble du monde musulman.
À l'occasion du trentième anniversaire de la révolution islamique, et alors que les rumeurs d'intervention militaire visant l'Iran se précisent, Ramin Parham et Michel Taubmann racontent cette année 1978 où tout a basculé : manifestations, répression, manipulations, complots à Téhéran et à l'étranger...
Dépourvus de la moindre complaisance tant à l'égard de la dictature du shah que de la tyrannie khomeyniste, les auteurs livrent un récit inédit et haletant, presque jour pour jour, de la « splendide révolution ». Ils font notamment revivre le « village révolutionnaire » de Neauphle-le-Château d'où l'ayatollah Khomeyni menait, à bâtons rompus, sa « révolution des cassettes ».
Soucieux d'en comprendre les racines profondes, les auteurs replacent ce bouleversement dans l'histoire de l'Iran et de l'islam chiite. Une partie du livre est ainsi consacrée aux personnages et aux idées qui, pendant cinquante ans, ont préparé dans l'ombre les noces de l'islam et de « l'anti-impérialisme ».
Pour mener à bien leur travail, Ramin Parham et Michel Taubmann ont rencontré de nombreux acteurs des événements, notamment Bani Sadr, le premier président de la République islamique, et Mohsen Sazegara, le fondateur des Gardiens de la révolution, tous deux proches compagnons à l'époque de l'ayatollah Khomeyni ; d'anciens dirigeants de la gauche révolutionnaire iranienne ; Farah Diba et Reza Pahlavi, veuve et fils du dernier shah d'Iran, mais aussi Jean François-Poncet, alors ministre français des Affaires étrangères, ainsi que des journalistes occidentaux ayant couvert les événements. Ils se sont également appuyés sur des sources rédigées en langue persane, jamais exploitées en Occident, ainsi que sur les archives du Quai d'Orsay, qu'aucun journaliste ou historien n'avait consultées avant eux.
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