-
Date de parution : 01/11/2007
-
Editeur :
Publisud
-
EAN : 9782866008291
-
Série :
(-)
-
Support :
Papier
Résumé:
L'auteur, juriste spécialiste d'histoire du droit, dit se situer dans la catégorie de ceux qui écrivent pour faire connaître.
Goûtant par son métier et par un itinéraire personnel qui l'a conduit de Lorraine en Tunisie à certains " savoirs du monde ", elle aime faire passer l'information, cette... Voir plus
L'auteur, juriste spécialiste d'histoire du droit, dit se situer dans la catégorie de ceux qui écrivent pour faire connaître.
Goûtant par son métier et par un itinéraire personnel qui l'a conduit de Lorraine en Tunisie à certains " savoirs du monde ", elle aime faire passer l'information, cette exigence lui paraissant même dépasser la fonction du professeur par sa dimension d'acte démocratique. " En histoire, il faut voir grand ", écrivait au milieu du siècle dernier Fernand Braudel, l'historien renommé de la Méditerranée.
L'auteur de ce livre reconnaît qu'elle a vu grand : droit romain et droit musulman sont présentés ensembles- c'est une originalité de l'ouvrage - comme les deux systèmes de la méditerranée qui se sont étendus sur des espaces où Rome et Constantinople d'une part, Damas et Bagdad d'autre part ont exercé une maîtrise politique. Le droit, élaboré du 3ème siècle A.C. jusqu'au 6ème siècle P.C., fut créé et perçu dans Rome comme un domaine spécifique avec une justice spécifique et une autonomie par rapport aux religieux ; au droit musulman, élaboré du 7ème au 10ème siècle P.C.
(1er / 4ème siècle de l'Hégire), les juristes donnèrent les textes scripturaires comme sources (Coran et sunna du prophète) l'inscrivant ainsi avec la justice dans le champ du religieux. Pour mieux voir et comprendre, l'auteur a choisi l'angle d'observation du comparatiste qui donne accès à des fécondités insoupçonnées ; elle a raconté la naissance par le truchement de l'art du jurisconsulte de " l'un et l'autre droit ", elle a décrit des institutions ; elle a montré les enchaînements dans l'histoire de la Méditerranée, rappelant ainsi les écoles de traductions d'Alexandrie (3ème siècle A.C.), de Bagdad (9ème siècle P.C.) ou de Tolède (11ème siècle P.C.) traductions si utiles pour la circulation de tous les savoirs contextes de l'élaboration juridique, transmettant à chacun ce qui s'écrivait alors en toutes sciences en grec, en hébreu, en syriaque, en latin ou en arabe.
L'auteur a seulement voulu, dit-elle, faire connaître le trésor des juristes, somme inestimable d'expériences, qui saisissent dans leurs mots et leurs systèmes les réalités humaines, religieuses, politiques de leur société, elle a remis en mémoire les savants et leurs livres, donnant les noms des uns et autres pour mieux faire connaissance. L'auteur n'a pas ignoré les interpellations pressantes adressées à toute époque aux fuqahâ'.
Une idée récurrente se dévoile : ouvrir les patrimoines hérités pour tenter de les mettre en communication dans le monde contemporain, pour un débat fertile, une fois mis en lumière les éléments de leurs sources et de leurs racines.
Donner votre avis