"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« On les appelle Hillbillies, Rednecks ou White Trash. Pour moi, ce sont mes voisins, mes amis, ma famille. » J.D. Vance. Dans ce récit à la fois personnel et politique, J.D Vance raconte son enfance violente et chaotique dans les Appalaches - cette immense région des États-Unis qui a vu l'industrie du charbon et la métallurgie péricliter - et décrit avec humanité et bienveillance la rude vie de ces « petits blancs » du Midwest que l'on dit xénophobes et qui ont voté pour Donald Trump. Roman autobiographique, roman d'un transfuge, Hillbilly élégie nous fait entendre la voix d'une classe désillusionnée et pose des questions essentielles : Comment peut-on avoir du travail et ne pas manger à sa faim dans le pays le plus riche du monde ? Comment l'Amérique démocrate, ouvrière et digne est-elle devenue républicaine, pauvre et pleine de rancune ?
Dans ce récit de JD Vance, traduit par Vincent Raynaud, j'ai appris beaucoup sur la société américaine et en particulier, sur ceux qui se nomment et que l'on nomme les Hillbilly.
Ce sont des blancs, qui ont fait une migration intérieure, ils ont quitté leur Kentucky d'origine, les Appalaches (Etat d'origine de leurs ancêtres, d'origine irlandaise pour la plupart) et sont partis s'installer dans l'OHIO, en prenant la route 23, des états où il y avait du travail dans des usines et qui ne nécessitait pas trop de qualification.
Comme cela a été le cas de ses grands parents. Ils sont partis vers des états où il y avait des usines et du travail. L'auteur décrit très le monde de ces ouvriers blancs et surtout la crise qui les a rendu chômeurs, bénéficiaires des aides sociales et qui ne trouvent plus que de petits boulots.
Une description du monde ouvrier blanc, laissés pour compte et qui essaient un peu de s'en sortir. Peu de débouchés pour les enfants, petits enfants. de plus, des vies cabossées par le chômage, l'alcoolisme, la drogue. Des familles souvent monoparentales.
Un constat très sombre mais aussi un peu d''espoir car l'auteur, lui, malgré tous ces handicaps, a réussi à s'en sortir.
Il parle très bien et tendrement de ses grands parents (un grand père taiseux, alcoolique, qui a voté démocrate mais qui a fini par voter Républicain et qui est devenu un électeur de Trump (!!), une grand mère à fort caractère, de ses origines irlandaises et qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds, elle n'hésitait à sortir la carabine pour défendre les siens).
L'auteur a plus de mal à parler de sa mère et de ses multiples pères de remplacement.. Sa soeur a un grand rôle dans son texte et il y a tout de même de beaux portraits de femmes.
L'auteur nous parle de son enfance, ballottée, de son adolescence et de sa vie au collège pas toujours facile. Il va quand même être l'un des rares à aller au lycée et après, trois ans dans les marines, intégré une prestigieuse universitaire et devenir un bon avocat.
Ce texte parle très bien du déterminisme social, et l'auteur se dévoile complètement. Malgré la noirceur de ce texte et de ces situations, il y a quand même de l'espoir, grâce à de belles rencontres et à des choix faits au bon moment.
Ce texte m'a fait découvert un monde américain, dont nous n'avons peu le loisir d'en entendre parler : celui des petits gens, qui ont pris de plein fouet la crise. L'auteur parle sans fioritures des addictions, que ce soit l'alcool, la drogue, les médicaments. Il aborde beaucoup de sujets qui permettent d'appréhender un peu plus facilement, l'élection de Trump et de la sociologie de son électorat.
Récit de début de vie d'un jeune hillbilly américain (en français, un péquenot), qui raconte, notamment, ses déboires et ses désillusions, mais qui montre que l'on peut s'en sortir.
Ecriture fluide qui amène à se poser des questions sur cette société américaine peu connue mais si présente dans ce pays.
Belle découverte.
Lecture en cours mais jusqu'à présent très intéressante et texte autobiographique bien écrit.
https://lettresexpres.wordpress.com/2018/09/11/j-d-vance-hillbilly-elegie/
Si le jeune auteur, né en 1984, n’hésite pas à pointer les défauts de ses compatriotes du Kentucky, il ne les caricature pas toutefois, et trouve même de nombreuses explications économiques et sociales, voire religieuses, à leurs faiblesses. Toutefois, si tout cela est fort bien expliqué d’entrée dans l’introduction, le corps du livre lui-même est essentiellement autobiographique, partant de la vie de ses grands-parents, des personnages hauts en couleurs, pour parler ensuite de sa mère, infirmière célibataire accro à différentes substances, ses oncles, tantes, sa sœur, ses amis et relations.
Ce faisant, J.D. Vance disserte beaucoup sur lui-même, son enfance, ses études, les personnes qui sur son chemin l’ont protégé et empêché de glisser vers la délinquance, vers une addiction ou une autre, ou vers le rejet du système scolaire. Comment, du milieu d’où il vient, avec l’enfance qu’il a eu, il est devenu avocat, constitue le noyau du livre, et si c’est intéressant, c’est tout de même assez auto-centré, et l’analyse sociologique à côté de ça, paraît un peu vite réglée, et pas toujours approfondie…
Vous connaissez les Hillbillies? "Hillbilly est un stéréotype sociologique appliqué originellement à certains habitants américains des Appalaches. Le sens de ce terme a toutefois été élargi pour désigner toute population ou tout citoyen fortement inculte et grossièrement attaché à ses pénates, vivant le plus souvent dans des contrées rurales." (Source Wikipédia)
J.D Vance est né dans une de ces familles. Ses grands-parents maternels, Mamaw et Papaw, se sont mariés à l'adolescence et ont déménagé à Middletown, Ohio, qui était alors en plein essor en raison de la présence de l'industrie du charbon et de la métallurgie. Petit à petit la situation économique périclite et toute cette classe ouvrière tombe dans la pauvreté avec ce qui va avec: drogue, violence, conflits familiaux et inculture...
Entre roman et étude sociologique, ce livre est une analyse passionnée et personnelle d'une culture en crise, du déclin social de la classe ouvrière américaine qui s'est lentement désintégrée depuis quarante ans et qui a voté massivement pour Trump.
Vance arrivera grâce à l'amour d'une grand-mère hors du commun (méchante comme une peste et férocement loyale) à s'échapper d'un avenir déjà tout tracé pour la jeunesse de cette région mais il montre de façon percutante comment il porte encore les stigmates de cette histoire familiale chaotique.
Une réflexion troublante sur la perte du rêve américain pour un large partie de la population et une lecture très instructive et éclairante sur l'Amérique.
Authentique et parfois dur (il n’y va d’ailleurs pas avec les dos de la cuillère pour parler des siens et de sa famille), Hillbilly Elégie a le mérite d’être sans fard et surtout sans cliché. Ça se lirait presque comme un roman s’il n’y avait pas tant de données précises pour alimenter ses propos et surtout tant d’explications économico-politiques et statistiques.
Mais, on est assez vite emporté par son texte qui a le mérite de soulever de nombreuses analyses percutantes et pertinentes et c’est d’ailleurs finalement plus pour ses informations parfaitement formulées qu’on retient ce récit. Parce que même si J. D Vance met en lumière des gens formidables, notamment des grand- parents opiniâtres qui ont tout fait pour lui inculquer le respect de la famille et l’importance des études, il est avant tout question d’une classe sociale oubliée. C’est un tableau assez sombre d’une Amérique marquée par la pauvreté, l’abus (alcool, drogue et violence), la frustration, la fainéantise et la colère mais pas exempt d’amour, de volonté, d’honneur et de bienveillance.............................................
http://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/j-d-vance-hillbilly-elegie
Un récit fort & utile!
JD Vance nous livre ici son enfance dans les Appalaches entouré par les Hillbilly, ces américains blancs, pauvres, considérés bien souvent comme des ploucs.
Et trop généralement drogués, alcooliques, désespérés, durs, violents. Comment se sortir d'une vie tracée dans ces pas? Grâce à la stabilité et à l'amour.
L'auteur a eu ce coup de pouce de la chance de pouvoir compter sur sa grand mère -personnage étonnant et épatant - et ce coup de pouce il tente de le donner à d'autres mômes perdus mais plein de potentiel.
En plus d'une autobiographie, on lit également un essai sur cette Amérique profonde et sur l'importance de certaines valeurs afin de pouvoir vivre SON rêve américain, dans ce qu'il a de plus cliché mais aussi de plus beau!
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