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« Gustave, c'est bien sûr Gustave Caillebotte (1848-1894), peintre et mécène, comme on le qualifie sans se donner la peine de le connaître davantage. Gustave et moi, c'est une drôle d'histoire, commencée à l'âge de onze ans, quand mes parents m'emmenèrent au musée du Jeu de Paume, alors dépositaire de son legs, et qui offrait au visiteur, en haut de l'escalier et en première toile, les Raboteurs de parquets. Quel choc ce fut !... » Des années plus tard, sous la plume de Xavier Bezard, ce choc amoureux est devenu un roman. Le narrateur, un photographe et chercheur contemporain des frères Lumière, découvre son amour pour Gustave en même temps que les toiles du peintre. Ne sont-elles pas pour lui le seul accès à l'énigme de cet homme fortuné, amateur d'art, de voile et d'orchidées, mais mystérieux et secret ? La toile devient chair et la touche, caresse. Jusqu'où cet amour pourrat- il aller face à la mélancolie de Gustave ?
«Le fait qu'un artiste soit ou ne soit pas homosexuel, n'explique pas sa création. C'est plutôt un point de départ pour un nouveau regard et pour découvrir ce qui a été originellement omis par l'histoire de l'art. Ce que nous pouvons faire avec profit, c'est de réexaminer la vie et le travail de l'artiste au-delà du secret, des préjugés et du mythe, et de chercher la présence de l'homosexualité et sa signification. » (Emmanuel Cooper, The Sexual Perspective : Homosexuality and Art in the Last 100 Years in the West, Londres, 1986).
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