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De Marx à Mao en passant par Lénine, la guerre a été l'un des grands objets de réflexion à gauche. Force est de constater que depuis une trentaine d'années, après les analyses de Foucault sur la « guerre civile généralisée », après la théorisation de la « machine de guerre » par Deleuze et Guattari, elle a presque entièrement disparu des théories critiques. Ce livre voudrait contribuer à combler ce manque. Il défend la thèse suivante : la guerre est inhérente au capitalisme. En s'inscrivant dans la longue durée, il identifie les différentes étapes de la constitution d'une « machine de guerre capitaliste ».
Comme Lénine l'avait bien vu, la Grande Guerre est la première étape de l'appropriation de la machine de guerre par le capital. Cette machine de guerre, c'est l'État qui l'a d'abord construite en expropriant les guerres privées qui traversaient les sociétés féodales. Mais désormais, le capital dépasse la simple alliance avec l'État. L'intégration de celui-ci à l'accumulation capitaliste ne concerne pas seulement les fonctions juridiques, administratives et biopolitiques, mais aussi et au premier chef sa machine de guerre. Ce processus commence dans la deuxième moitié du xixe siècle, avec la montée en puissance du capital financier, mais il achève de se réaliser un siècle plus tard, avec la renaissance du capitalisme financier dans les années 1970. À travers les deux guerres totales et la guerre froide, l'alliance entre le capital et l'État, entre la machine de production et la machine de guerre, aboutit à une fusion sous hégémonie du capital. Dès lors, dans le régime capitaliste contemporain, il n'est plus possible de distinguer le militaire, l'étatique et l'économique.
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