"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce nouveau roman d'Eva Rice, Marnie FitzPatrick, lycéenne réservée et solitaire qui vit dans le Hertfordshire, se dispute assez souvent avec ses parents. Mais elle s'est aussi passionnée par le Théorème de Pythagore et se nourrit essentiellement de beignets et de gin. Julie Crewe, professeur désillusionné, vit à travers les filles à qui elle enseigne les mathématiques. Mais elle a une fois dansé nu-pieds dans Central Park avec un homme appelé Jo qu'elle n'a jamais pu oublier.
C'est aussi l'histoire du premier amour et du dernier amour et de tout ce qui se passe entre les deux. C'est ce qui arrive quand trois personnes sont liées ensemble par quelque chose qu'aucune équation ne pourra jamais calculer ou expliquer.
J'ai mis un peu de temps à entrer dans l'histoire de cette surdouée de l'arithmétique Marnie, mais une fois entrée dedans j'ai été touchée par ce personnage qui s'accroche, qui se bat contre l'adversité. J'ai bien aimé le fait que les personnages se fassent écho de part leurs rêves, leurs déceptions, leurs expériences. La place de la danse est prépondérante et ceux qui ne connaissent rien à la danse seront ravis d'en apprendre un peu plus quant à ceux qui sont déjà fans de danse ils se régaleront de son statut particulier dans le roman.
J'ai aimé ce livre parce qu'il m'a fait vivre diverses émotions, qu'il m'a fait me questionner et qu'il parle de la vie de tout à chacun, il est beaucoup question de culpabilité, de regrets, de choix et de renoncements. Il est très difficile de grandir, de faire le deuil de certains désirs, de s'aimer tout simplement pour aimer les autres. Beaucoup d'émotions et de larmes au bord des yeux à la lecture de ce roman , un livre qui fait du bien et qui donne des pistes pour aller mieux, une invitation à l'espoir. J'ai aimé l'écriture sensible et subtile, la capacité de l'auteur à nous faire sentir proches des personnages qui sont tous très réalistes.
Je découvre cette maison d'édition et je sens que je vais bien aimé lire les livres de leur catalogue.
VERDICT
Livre idéal pour décompresser et vivre de bons moments émouvants . Les romantiques et les passionnés de danse devraient être conquis
https://revezlivres.wordpress.com/2016/07/10/freddie-friday-eva-rice/
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/06/28/34017270.html
« Le disque prit vie dans des craquements - « Aquarius » de Hair, une chanson qui me rappelait un peu trop Florence Dunbar, qui avait fini par user le microsillon à force de le passer le samedi soir, dans la salle commune de Kelp. Freddie me lança un regard et je lui souris en hochant la tête, avec le sentiment d'être ridicule – une mère qui attend que son fils commence à jouer, à l'occasion d'un concert de l'école. Je vous en prie, pensai-je. Je vous en prie, dans notre intérêt à tous, faites qu'il soit bon. Marnie ne le quittait pas des yeux ; elle n'aurait pas mieux exprimé ce qu'elle éprouvait si elle avait brandi un drapeau avec un gros cœur peint sur les deux faces. Ah, mon Dieu, Marnie, ne fais pas ça. Garde ton drapeau bien roulé et aussi serré que possible. Il ferma les yeux et je sentis la musique le parcourir jusqu'au bout des orteils et illuminer ses joues blafardes. Je vis l'allumette enflammer ses veines, s'emparer de lui et il commença à danser. »
C'est la première fois que je lis l'auteure anglaise Eva Rice. Elle a pourtant connu un joli succès avec L'Amour comme par hasard et Londres par hasard. Je découvre également les Éditions Baker Street. Deux grandes premières donc... et je n'ai pas été déçue. Je me suis plongée avec délice dans ce roman so british et so sixties !
Ce roman à deux voix met en lumière deux femmes, dans l' Angleterre de la fin des années 60, qui vont voir leurs destins bousculés par un homme : Freddie Friday.
D'un côté, nous avons Marnie, une lycéenne à qui tout sourit dans la vie : un don pour les maths, une scolarité tranquille dans un lycée très huppé, des parents célèbres. Mais, son amie Rachel subit un accident et son monde s'écroule entièrement. Pour oublier, elle plonge dans l'alcool.
De l'autre côté, nous avons Julie Crewe, le professeur de mathématiques de Marnie. Cette surdouée cache une carrière brisée de danseuse mais aussi une ancienne histoire d'amour destructrice, l'empêchant de se projeter avec un autre homme.
Marnie rencontre par hasard Freddie Friday qui travaille dans l'usine de céréales Shredded Wheat. Son rêve : devenir danseur professionnel. Marnie qui tombe éperdument amoureuse de lui convainc Julie de l'aider. Cette dernière est réticente car ce jeune homme lui rappelle trop son amour pour Jo. Finalement, elle accepte.
En aidant ce jeune homme, Marnie et Julie vont également trouver une échappatoire à leurs propres problèmes et se remettre ainsi sur de bons rails, accéder à la sérénité...
J'ai passé un très bon moment en compagnie de ces deux jeunes femmes et de Freddie Friday. Eva Rice a un style très plaisant et elle décrit avec beaucoup de justesse ses personnages. J'ai aimé cette ambiance anglaise et cette plongée dans les années 60 avec les références musicales de l'époque. L'auteur a su également aborder avec finesse des thèmes sérieux et tabous à cette époque : la sexualité, l'homosexualité, l'alcoolisme, les différences de classes sociales, la violence.
Je vous le conseille notamment comme roman de vacances.
Ce roman prend du temps pour accomplir son oeuvre, révéler toute sa dimension. J'ai été touchée, émue d'une manière insoupçonnée. Marnie a un don pour l'arithmétique, des rêves des ambitions quand une simple et stupide bêtise d'écolière décide de tout chambouler autour d'elle.
Au bord du précipice, elle va s'accrocher à une rencontre, à une amitié d'un professeur et vivre un peu par procuration...
Le récit nous entraîne dans un tourbillon d'émotions que l'on ne distingue qu'en avançant à tâtons. Les personnages créent des liens entre eux sur des failles, des perceptions ressenties sans jamais se l'avouer. Ils se répondent, se font écho avec leurs expériences, leurs peurs et leurs désirs enfouis. Ils ont besoin les uns des autres pour affronter leurs dénis et leurs démons. L'écriture est belle, discrète. La danse est un élément central, celle par laquelle, on s'exprime, on exorcise les maux. Le roman s'articule sur l'alternance des personnages.
L'atmosphère est chargée par les non dits, les secrets, les blocages. On parcourt les pages avec un pincement au coeur, une indescriptible sensation. On parle de culpabilité, de renoncement, de choix, de résurgence. Ces histoires résonnent à l'intérieur de nous, nous parlent, nous submergent. Il n'y a rien de plus terrible que ce qui nous rend aveugles et sourds. Il faut parfois faire un long chemin, s'entêter, se dé-construire et s'aimer juste un petit peu pour aller mieux...
Un livre fort pour lequel on retient les larmes et un message de confiance et d'acceptation que l'on reçoit comme un cadeau tombé du ciel !
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