Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

État social, propriété publique, bien communs

Couverture du livre « État social, propriété publique, bien communs » de Thomas Boccon Gibod et Pierre Cretois aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Dans la société libérale moderne, dans laquelle la liberté individuelle est fortement liée à la capacité d'appropriation, la communauté des biens est devenue presque impensable, et intrinsèquement illégitime. Or, paradoxalement en un sens, s'est articulé dans le même temps le thème de la... Voir plus

Dans la société libérale moderne, dans laquelle la liberté individuelle est fortement liée à la capacité d'appropriation, la communauté des biens est devenue presque impensable, et intrinsèquement illégitime. Or, paradoxalement en un sens, s'est articulé dans le même temps le thème de la propriété publique.
De fait, celle-ci se donne souvent, pour ses défenseurs comme aussi pour certains critiques du régime économique libéral, comme un moyen effi cace de lutte contre les déséquilibres sociaux induits par le marché. Mais elle a pourtant aussi, et d'emblée, fait l'objet du soupçon selon lequel elle ne servirait en réalité que de soutien, ou au mieux de paravent à la logique individualiste d'appropriation.
Elle serait alors vouée à l'échec, faute de s'attaquer radicalement à la cause même du mal : le primat de l'appropriation individuelle, source perpétuelle d'inégalités en contradiction fl agrante avec l'idéal démocratique dont elle se réclame pourtant.
La question du statut de la propriété publique constitue donc une porte d'entrée stratégique pour comprendre les modes de mise en oeuvre de la démocratie réelle dans les Etats modernes. Elle invite, en particulier, à confronter la notion de propriété publique à celles, aujourd'hui en vogue, de propriété commune et de biens communs, lesquelles évoquent un fondement radicalement égalitaire des relations sociales, qui se situerait en-deçà des institutions politiques, et notamment étatiques. On peut ainsi se demander ce que peuvent être concrètement les biens communs, et comment ils ont été ou sont encore pensables dans un cadre juridique fortement marqué par la notion de propriété. Quelles sont les voies d'institutionnalisation du commun ? Et peut-on considérer que, historiquement, l'État républicain en France en ait été une forme à un degré ou à un autre ?

Donner votre avis