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Auteur d'une thèse sur Saint-Just, représentant en mission (1976), et de deux ouvrages consacrés aux enjeux socio-économiques de la Révolution française (1997 et 2000), Jean-Pierre Gross nous présente ici l'aboutissement de ses réflexions sur le libéralisme égalitaire hérité des Lumières, projet de société mettant en valeur la liberté au même titre que l'égalité, et qui fut mis à l'essai sous la première République. Implicites dans cette démarche, un constat : être pauvre, c'est non seulement manquer de pain, mais aussi être privé de liberté ; et une promesse, celle d'accéder à la capacité d'en jouir, grâce aux droits de l'homme et du citoyen.
Jean-Pierre Gross s'oppose dans ces pages à ceux qui voudraient faire croire que l'expérience jacobine soit le terreau sur lequel ont fleuri les totalitarismes du XXe siècle. Il nous montre, au contraire, que le projet politique avait pour objet non d'imposer l'égalité par la force, mais de réduire les inégalités dans une société soumise à l'économie de marché et attachée à la défense de la propriété privée. On a trop souvent oublié que Jean-Jacques Rousseau, dans son Contrat social, avait lui aussi privilégié la liberté comme « fin de tout système de législation ». Ainsi, les enjeux d'une époque révolue demeurent encore d'une étonnante actualité dans nos sociétés mondialisées vouées au néolibéralisme.
L'auteur précise que l'apparente incompatibilité entre liberté et égalité est source de contradictions et que traiter du jacobinisme, des Droits de l'Homme et de la Terreur peut sembler une gageure.
Se pose le problème de la nature de l'égalitarisme jacobin :
- Il y voit un « projet de justice distributive qui favorise l'équité plutôt que la stricte égalité » (p. 9). Afin de tendre ver le bonheur commun.
- Au XVIIIe siècle, les économistes qui inspirent cette philosophie jacobine désireny associer un « droit égal à la liberté et à la propriété » (p. 10).
Ce travail se compose de neuf chapitres :
- dans les trois premiers, l'auteur analyse les rapports du libéralisme égalitaire et des Droits de l'Homme et leurs historiques.
- Puis il dégage la notion d'égalité fraternelle et de bonheur commun,
- enfin il décortique Terreur douce et Terreur dure.
travail méticuleux et scrupuleux
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