L'objet de cet essai est de confronter le système pénal contemporain au droit pénal tel qu'il avait été pensé lors de la Révolution française. Au fil des siècles et d'évolutions intellectuelles, technique et institutionnelles, le droit pénal s'est métamorphosé de trois façons :
On assiste à une subjectivisation du droit pénal : alors qu'au XVIIIe siècle, on ne voulait juger non des personnes mais des actes, aujourd'hui l'activité répressive prend de plus en plus compte des caractéristiques liées à l'individu ou à son état mental.
On ne peut plus réellement parler de loi pénale dès lors que ce sont aujourd'hui les pouvoirs exécutif et judiciaire qui font les textes et non plus le législateur alors que les révolutionnaires et les juristes jusqu'à la Seconde Guerre mondiale considéraient qu'une réponse pénale de la société devait rester exceptionnelle, elle est aujourd'hui systématisée : à chaque drame, faits divers, on annonce une nouvelle loi...
Peu à peu notre société a révolutionné le droit pénal révolutionnaire...
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